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Niger - P4H Network
Current Health Expenditure (CHE) as % Gross Domestic Product (GDP)6.2%CHE/GDP
Out-of-pocket (OOPS) as % of Current Health Expenditure (CHE)43.4%OOP/CHE
Domestic General Government Health Expenditure (GGHE-D) as % General Government Expenditure (GGE)10.2%GGHE-D/GGE
Gross Domestic Product (GDP), in constant (2020) US$ per capita564.57GDP (USD)
Population (in thousands)24.3MPopulation
Incidence of Catastrophic Health Spending at 10% Threshold (SDG 3.8.2) Total6.5%Catastrophic Health Spending

Accélérer la marche vers la Couverture Sanitaire Universelle (CSU) au Niger : des contraintes, des enjeux et des progrès

Un contexte socio-économique contraint…

Le Niger est confronté à un environnement géopolitique et sécuritaire complexe. L’indice synthétique de fécondité y est le plus élevé au monde (6.2 enfants par femme en âge de procréer). Le taux d’alphabétisation des 15 ans reste faible (30.11% en 2020). Ce contexte pèse sur l’économie et sur les politiques publiques, malgré une croissance importante du Produit Intérieur Brut réel (5.4% en moyenne sur la période 2017-2021).

… des indicateurs sanitaires en progression lente et des défis structurels…

Les mortalités maternelles et infanto-juvénile restent élevées, respectivement 520/100 000 naissances vivantes et 123‰.

La prévalence de la malnutrition aiguë globale comme chronique restent au-dessus des seuils d’alerte de l’Organisation Mondiale de la Santé. L’incidence du paludisme croit (passée de 15 961 en 2017 à 19.802 cas pour 100.000 habitants en 2020) tout comme celle de l’anémie chez les femmes en âge de procréer (passée de 53% en 2017 à 58,4% en 2020).

L’urbanisation progressive, la sédentarité et le vieillissement d’une partie de la population font émerger de nouveaux besoins.

Pour y répondre, le système de santé doit faire face à des défis importants tel que le faible recours aux services (49.48 et le sous financement du secteur qui conduit à un niveau de contribution des usagers élevé (43,68% du total). Chaque année 6,5% des ménages est exposé à des dépenses catastrophiques de santé.

La CSU au cœur des préoccupations

Une politique de gratuité des soins a été mise en place à partir de 2006. Elle couvre environ 25% de la population (enfants 0-5 ans, césarienne, CPN, PF, cancers féminins). Elle a malheureusement connu de nombreuses limites (retards de remboursements des factures, ruptures des médicaments, recours des ordonnances).

Mais ces défis font l’objet d’un engagement politique et technique renouvelé. Celui-ci est incarné par l’adoption en 2021 de la Stratégie Nationale de la CSU.

 

Dans avancées importantes ont déjà été enregistrées en matière de couverture du risque maladie, notamment avec la création en 2022 de l’institut National d’Assistance Médicale (INAM). Celui-ci a la charge de (1) professionnaliser le paiement des gratuités, (2) d’aligner les approches de Financement Basé sur les Résultats qui servira d’accélérateur de mise à niveau des plateaux techniques et des approches d’assurance qualité et (3) d’organiser les régimes contributifs d’assurance maladie. 

L’INAM doit aussi permettre un financement de la périphérie en fonction de l’activité et des performances. Il constitue donc un outil de renforcement de la redevabilité qui s’appuie et appui les reformes en cours en matière de gouvernance et d’équité, mais aussi de production des données sanitaires et de réforme du système d’approvisionnement en médicaments.