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Le Burkina Faso a progressé sur la voie de la santé publique avec le soutien du réseau P4H. - P4H Network

Le Burkina Faso a progressé sur la voie de la santé publique avec le soutien du réseau P4H.

Le Burkina Faso a réalisé des progrès remarquables en matière de santé publique au cours de la dernière décennie. Les dépenses de santé catastrophiques ont diminué de 4,7 % à 3,1 %.1; les paiements directs sont passés de 36 % à 31,48 %.2 des dépenses de santé actuelles ; le taux de mortalité néonatale (TMN) a diminué de 29,95 % à 25,75 %3, le taux de mortalité des moins de cinq ans (TMM5) de 121,5 à 84,99 pour 1000 naissances vivantes4, et le taux de mortalité maternelle (TMM) d’environ 3605 à 3206pour 100 000 naissances vivantes.

Les progrès réalisés par le Burkina Faso dans ces domaines reflètent les actions entreprises à partir de 2012, lorsque le gouvernement était désireux de mettre en œuvre l’assurance maladie universelle (AMU). Le dialogue entre les décideurs politiques dans des secteurs interdépendants n’a pas été optimal, l’examen des compromis a été difficile et les progrès ont été lents. En mars 2012, le gouvernement du Burkina Faso a sollicité l’appui du réseau P4H7, le réseau mondial pour la protection sociale de la santé (PSM) et le financement de la santé (FSS)8, dont le bureau de coordination est basé au siège de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le rôle de la personne de contact de P4H dans le pays

De 2012 à 2020, un point focal national de P4H (P4H-CFP) a été déployé auprès de l’équipe d’appui interpays de l’OMS pour l’Afrique de l’Ouest en tant que conseiller politique régional en matière de santé publique. Avec le soutien du P4H-CFP, l’OMS a facilité la collaboration entre le Ministère de la Santé du Burkina Faso, le Ministère des Services Publics, du Travail et de la Sécurité Sociale et le Ministère des Finances. Leur travail conjoint s’est appuyé sur des données probantes, des expériences internationales, des conseils techniques et le partage de compétences en matière de leadership9. Le soutien au niveau politique s’est concentré sur l’évaluation du système national de santé et sur l’élaboration d’une stratégie nationale de santé10.

Pendant et après la transition politique de 2015, l’OMS a également facilité le développement institutionnel de l’IHU en soutenant l’adoption de lois et de décrets11. Le programme P4H Leadership for UHC (L4UHC)12 s’est simultanément attaqué aux défis de l’adaptation, l’équipe nationale L4UHC communiquant activement sur la santé publique et plaidant en sa faveur auprès du public, y compris des plus hautes autorités du pays13. Enfin, l’OMS et la P4H-CFP ont joué leur rôle de conseil auprès du gouvernement dans la mise en œuvre du programme d’exemption de frais pour les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans qui a été lancé en 201614.

En 2020, de hauts responsables de l’administration du Burkina Faso avaient pris des mesures pour améliorer leurs capacités techniques et relever les défis du PSM : on estime à 100 le nombre de personnes ayant bénéficié du soutien de l’OMS dans le pays15. Le pays a mis en place une stratégie HF pour l’UHC (2018-2030)16, une loi sur l’UHI et un mécanisme efficace d’exemption des frais pour les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans. On estime que 18,6 % de la population (soit quelque quatre millions de personnes)17 bénéficie aujourd’hui d’une aide financière importante pour accéder aux services de santé, avec plus de 17 millions de services de santé gratuits fournis chaque année18.

La valeur ajoutée du réseau P4H réside dans sa capacité à faciliter le dialogue intersectoriel des parties prenantes pendant une période prolongée (huit ans dans ce cas).

Dans son parcours vers la santé publique, le Burkina Faso a dû faire face à de nombreux autres défis, notamment en matière de sécurité, de changement climatique et de pandémies. Dans ce contexte, les facteurs clés de succès comprennent la permanence des politiques et de l’administration dans le pays, ainsi que la qualité des interactions entre les autorités de haut niveau, les agents de changement et les chercheurs. L’OMS s’est montrée capable d’obtenir un soutien pour cette collaboration, en s’appuyant sur le réseau P4H pour fournir une assistance technique personnalisée, des services de gestion des connaissances et un soutien par le biais du programme L4UHC.

Références

[1] Proportion de la population dont les ménages consacrent une part importante de leurs dépenses à la santé par rapport aux dépenses totales ou au revenu du ménage (dépenses totales de santé supérieures ou égales à 10 % de la capacité de paiement, calculées à partir des dépenses totales et des dépenses alimentaires, ajustées en fonction de la taille du ménage), dans ” Analyse des dépenses catastrophiques et de l’impact des paiements directs sur l’appauvrissement des ménages “, Institut National de la Statistique et de la Démographie, Ministère des Finances, Burkina Faso, 2017. Deuxième point de données également rapporté dans https://www.who.int/teams/health-systems-governance-and-financing/global-monitoring-report-on-financial- protection-in-health-2021. Diminution entre 2009 et 2014. Les données de l’enquête nationale de 2018 sont actuellement analysées avec le soutien de l’OMS.

[2] Entre 2015 et 2016, c’est-à-dire après l’introduction du mécanisme d’exonération pour les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans (cf. infra). Données de https://apps.who.int/nha/database/Select/Indicators/en

[3] https://www.who.int/data/gho/data/countries/country-details/GHO/burkina- faso?countryProfileId=c573d359-ef44-43e0-9d20-4c17ab6d68e9

[4] Probabilité de décès à l’âge de cinq ans, idem

[5] 385 en 2010 et 343 en 2015, https://cdn.who.int/media/docs/default-source/gho-documents/maternal- health-countries/maternal_health_bfa_en.pdf

[6] Entre 2012 et la dernière année disponible (2020 pour la RMN et l’U5MR, et 2017 pour le RMM).

[7] Requête de Monsieur le Ministre de la Fonction Publique, du Travail et de la Sécurité Sociale au Coordinateur de P4H datant du 26 mars 2012

[8] https://p4h.world/en

[9] Cf. infographies

[10] https://p4h.world/en/universal-object-collaboration/strategie-nationale-de-financement-de-la-sante-pour- la-couverture

[11] https://p4h.world/en/universal-object-collaboration/regime-dassurance-maladie-universelle-ramu-au- burkina-faso

[12] https://l4uhc.world/

[13] https://p4h.world/en/node/8970

[14] https://p4h.world/en/news/au-burkina-faso-des-mesures-de-gratuite-sont-decidees-en-conseil-des- ministres

[15] Cf. rapport de mission du conseiller politique HF Afrique de l’Ouest, IST-WA, OMS/AFRO/UHC-LC/HFI 2012-2020, septembre 2020, p. 18

[16] https://p4h.world/en/node/10842

[17] En 2020, la population est estimée à 21 millions d’habitants, dont 3 millions d’enfants de moins de cinq ans qui ont accès gratuitement à tous les services de santé et 1 million de femmes qui peuvent accoucher gratuitement dans le système de santé. En outre, plus de 70 000 personnes en situation de pauvreté ont bénéficié d’un ensemble de prestations entièrement subventionnées dans le cadre du régime UHI (https://p4h.world/en/news/assurance-maladie-universelle-au-burkina-faso-les-personnes- indigentes-dabord-2020).

[18] 17 073 885 contacts avec les services de santé, information du Secrétariat Technique CSU, MoH Burkina Faso, 2022