La reforme réaffirme l’importance du Fonds commun santé (FCS) dans le financement de la santé au Niger. La réflexion sur les options d’une refonte ont été confiées à la personne focale pays P4H. Une feuille de route a été validée par les parties prenante et des indicateurs de suivi ont été établis.
Progressivement, à partir de 2016, sous l’influence combinée d’un affaiblissement de son pilotage stratégique et de changements dans les logiques de financement des partenaires techniques et financiers (PTF), notamment via l’arrivée de projets logés au sein du FCS, la dynamique qui a fait son succès a commencé à se déliter.
Reformer le FCS : arbitrages initiaux et définition des modalités
La réflexion sur les options et modalités d’une refonte du FCS ont été confiées à la personne focale pays P4H. Le travail collégial qu’il a animé avec les cadres du ministère et les PTF a conduit à rappeler, préciser et réaffirmer le socle des valeurs cardinales du FCS (coordination et rationalisation, continuité stratégique, subsidiarité, péréquation, fongibilité…). Celles-ci ont été déclinées en une stratégie de réforme et des dispositifs financiers catalyseurs (création d’une ligne de réponses aux urgences, pour la chaine unique d’approvisionnement, d’assistance technique…) et de réformes stratégiques (tableaux de bord, contrats d’objectifs…), eux-mêmes inscrits dans une feuille de route validée par les parties prenantes.
La réforme dans le cadre de la contribution des Pays-Bas
Des résultats attendus en matière de réforme (déploiement de tableaux de bord et appui aux réformes par le bas), d’amélioration des processus (qualité et véracité des données sanitaires) et d’indicateurs de santé publique (notamment autour des enjeux de santé sexuelle et reproductive) ont ainsi été formulés dans un cadre de performance conjoint, reprenant les indicateurs et les cibles annuelles du PDSS.
La structure du financement retenue, co-élaborée par le MSP et le bailleur, permet de consolider les acquis et de garantir une prévisibilité des fonds au FCS (50 % de la contribution de l’année passée est acquise) tout en assurant leur orientation vers la performance (50 % de l’appui est conditionné à l’atteinte de performances annuelles), contribuant à alimenter ici un peu plus les processus et réformes prévues dans le cadre du FCS et à financer stratégiquement le PDSS.