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Burundi - P4H Network
Current Health Expenditure (CHE) as % Gross Domestic Product (GDP)9.1%CHE/GDP
Out-of-pocket (OOPS) spending as % of Current Health Expenditure (CHE)25.4%OOP/CHE
Domestic General Government Health Expenditure (GGHE-D) as % General Government Expenditure (GGE)7.3%GGHE-D/GGE
Gross Domestic Product (GDP), in constant (2020) US$ in millions (M), billions (B), or trillions (T)3BGDP (USD)
Population in thousands (K), millions (M) or billions (B)12.6MPopulation
Le Burundi fait des efforts importants pour fournir des soins de santé à sa population en augmentant la part de financement du budget de l’État (13,6 % en 2021). Cependant, le financement de la santé dépend fortement des ressources extérieures, et les ménages supportent encore 28,3% des dépenses courantes par un paiement direct.

Plusieurs mécanismes de financement de l’accès aux soins de santé ont été mis en place au Burundi depuis 1987.

  • Fonds mutuel de la fonction publique (MFP) couvrant environ 7 % de la population
  • Fonds mutuel du secteur privé (MSP) couvrant 1,5 à 2 %.
  • Couverture des mutuelles de santé communautaires 0,5
  • Carte d’assistance médicale pour le secteur informel et rural
  • Soins de santé gratuits pour les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes, combinés à un financement basé sur les performances

Ce dernier mécanisme a permis d’améliorer la qualité et l’utilisation des services de santé et a contribué à une baisse significative de la mortalité infantile, qui devrait s’établir à 37,9 pour 1 000 en 2022. Le taux de mortalité maternelle diminue progressivement, mais il reste élevé à une estimation de 494 pour 100 000 naissances vivantes (2020).

Le système de financement de la santé est fragmenté. Elle ne favorise pas le partage du risque de maladie entre les différents groupes et ne permet pas de réaliser des gains d’efficacité. Ces lacunes sont dues à la multiplicité des structures de financement et des coûts de gestion. La majorité des Burundais n’ont pas d’assurance médicale. Seulement 22% de la population était couverte, selon l’Enquête démographique et de santé du Burundi 2016-2017.

Réformes envisagées pour la couverture sanitaire universelle (CSU)

Le Burundi a élaboré une stratégie de financement de la santé pour les sept prochaines années L’objectif est d’améliorer la qualité de vie de la population, de progresser vers la santé publique universelle, une priorité pour le gouvernement. Le cabinet du premier ministre préside un comité de pilotage qui comprend divers secteurs et acteurs et qui guide le processus.

Les réformes envisagées portent sur les trois principales fonctions du financement de la santé : la collecte des recettes, la mutualisation des risques et l’achatainsi que des questions de gouvernance. Dans une première phase, il est prévu de mettre en place un système de couverture maladie universelle obligatoire de type contributif avec un fonds commun pour les secteurs informel et rural qui capte et mutualise les financements et crée les mécanismes opérationnels nécessaires tout en maintenant et en renforçant la MSP. Dans un deuxième temps, il est prévu de créer un fonds unique pour regrouper tous les fonds et améliorer le partage du risque maladie, renforcer la solidarité nationale, créer des subventions croisées du “bien portant au malade” et augmenter l’équité d’accès à des soins de qualité pour l’ensemble de la population burundaise.

Des efforts sont nécessaires pour redéfinir les priorités en matière de santé et de protection sociale de la santé. Les pistes d’amélioration comprennent une fiscalité plus favorable, l’amélioration de l’efficacité et de la gestion des finances publiques par la mise en œuvre effective des programmes, et la prévisibilité des financements extérieurs pour répondre aux besoins de financement.