La République démocratique de Corée (RPDC) est un pays à faible revenu situé en Asie du Sud-Est. Elle compte 26 millions d’habitants et l’espérance de vie à la naissance est de 73 ans. Le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans est estimé à 17,3 décès pour 1 000 naissances vivantes. La RPDC est confrontée à une triple charge de morbidité qui comprend la lutte contre le lourd fardeau de la tuberculose, le maintien et la poursuite du recul du paludisme et le maintien de la couverture vaccinale. En outre, les maladies non transmissibles sont en augmentation constante et requièrent une attention urgente.
La transition du système de santé de la RPDC ressemble aux transitions que d’autres pays socialistes ont connues dans les années 1990. Les établissements de santé nord-coréens fonctionnaient grâce à des recettes publiques collectées au niveau central dans le cadre d’un système administratif centralisé. Les autorités ont tenté de fournir des soins de santé complets et gratuits par le biais du système de santé formel. Il vise à promouvoir la santé publique, à prévenir les maladies et à accroître l’efficacité des traitements par l’intégration de la médecine traditionnelle et occidentale.
Financement insuffisant du secteur de la santé
La RPDC dispose d’une politique de santé élaborée basée sur la loi sur la santé publique et a formulé des directives politiques visant à réduire les inégalités dans l’état de santé de la population. Le plan stratégique à moyen terme pour le développement du secteur de la santé (2016-2020) a été élaboré en coordination avec les principaux partenaires du secteur de la santé du pays. Plusieurs stratégies et plans spécifiques au programme sont en train d’être mis à jour conformément aux stratégies et engagements mondiaux.
[1] Noh, Jin-Won, Kyoung-Beom Kim, Ha-Eun Jang, Min-Hee Heo, Young-Jin Kim et Jiho Cha. 2022. « Maladies non transmissibles et système de santé en transition dans la République populaire démocratique de Corée pendant la fermeture de COVID-19 ». Santé 10, no. 10 : 2095.
[2] Observatoire de la santé mondiale, mai 2017