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Éthiopie - P4H Network
Current Health Expenditure (CHE) as % Gross Domestic Product (GDP)3.2%CHE/GDP
Out-of-pocket (OOPS) as % of Current Health Expenditure (CHE)37%OOP/CHE
Domestic General Government Health Expenditure (GGHE-D) as % General Government Expenditure (GGE)7.1%GGHE-D/GGE
Gross Domestic Product (GDP), in constant (2020) US$ per capita99.3KGDP (USD)
Population (in thousands)120.3MPopulation
Incidence of Catastrophic Health Spending at 10% Threshold (SDG 3.8.2) Total3.5%Catastrophic Health Spending

L’Éthiopie, un pays à faible revenu (PFR) avec une population d’environ 107 millions d’habitants en 2023[1]a connu une croissance économique et des améliorations remarquables en matière de santé. Le rapport sur les comptes nationaux de la santé 2019/2020 de l’Éthiopie montre que les dépenses de santé du gouvernement ont considérablement augmenté entre 2017 et 2020. Le gouvernement a lancé diverses initiatives de financement de la santé pour faire progresser la couverture sanitaire universelle (CSU), en mettant en place des dispenses de frais pour les personnes les plus vulnérables. En 2019, l’indice composite des services de santé universelle de l’Éthiopie était de 38, inférieur à la moyenne des PFR d’Afrique subsaharienne[2]. [2].

La voie de l'Éthiopie vers la santé universelle et la sécurité sanitaire

Depuis 2000, l’Éthiopie a exécuté plusieurs plans quinquennaux consécutifs, dont quatre plans de développement du secteur de la santé et deux plans de transformation du secteur de la santé. Plans de transformation du secteur de la santé. Le pays a introduit le Plan d’investissement et de développement à moyen terme du secteur de la santé, une feuille de route stratégique (2023/24 à 2026/27). Le renforcement des soins de santé primaires (SSP) est la stratégie clé de l’Éthiopie pour faire progresser la santé publique universelle.

L’assurance maladie communautaire (CBHI) couvre plus de 89 % des districts administratifs, avec environ 81 % des ménages inscrits, bénéficiant à plus de 55 millions de personnes (60 % de l’objectif). Bien qu’elle soit volontaire, l’adhésion à la CBHI a permis d’améliorer la protection financière. Les subventions et les exonérations de primes financées par les autorités fédérales et infranationales garantissent que l’IHAB est relativement équitable et qu’elle cible les personnes vivant dans la pauvreté. Néanmoins, il reste des défis à relever, tels que l’alignement de l’IHAB sur les objectifs d’équité, d’efficacité, de transparence et de responsabilité de l’assurance maladie universelle.

La voie à suivre et les options politiques

L’Éthiopie prévoit de lancer une assurance maladie sociale (AMS) dans le secteur formel. Pour éviter un système de santé à deux vitesses – une pour le secteur formel et une pour le secteur informel – il faut gérer les implications en termes d’équité et de fragmentation. L’intégration des régimes CBHI et SHI mérite d’être envisagée. Si l’intégration dans un régime national d’assurance maladie n’est pas possible, des outils politiques peuvent être mis en place pour améliorer la mise en commun. Il s’agit notamment des subventions croisées et de l’harmonisation des prestations, des dispositions contractuelles, des mécanismes de paiement des prestataires et des taux de rémunération.[3]. Le passage à la mise en commun et à la capitation au niveau régional ou national des soins de santé primaires peut améliorer la mise en commun des risques, réduire les coûts et améliorer la viabilité financière.

L’introduction d’une assurance maladie obligatoire pourrait améliorer la couverture des membres, mais il serait difficile de l’appliquer pleinement en raison de l’importance du secteur informel en Éthiopie. Pour permettre une plus large inscription des ménages vivant dans la pauvreté, le gouvernement pourrait encore augmenter les subventions qui leur sont accordées.

Des problèmes bien documentés subsistent au niveau de l’offre, comme la mauvaise qualité perçue des soins et les ruptures de stock de médicaments et de fournitures. Ces difficultés compromettent la mise en place de la CBHI, car les membres risquent de se tourner vers le secteur privé et de devoir faire face à des prix plus élevés et à des dépenses de santé catastrophiques potentiellement plus importantes.

Références

[1] République fédérale démocratique d’Éthiopie, ministère de la santé. (2023/24-2025/26). Plan d’investissement et de développement à moyen terme du secteur de la santé (HSDIP).

[2] “Indice de couverture des services du CHU”. Données ouvertes de la Banque mondiale, https://data.worldbank.org. Consulté le 15 juin 2022.

[3] Mathauer, Inke, et al. “Pooling Financial Resources for Universal Health Coverage : Options for Reform“. Bulletin de l’Organisation mondiale de la santé, vol. 98, n° 2, février 2020, p. 132-39. DOI.org (Crossref).