Le système de financement de la santé du Kenya est structuré de manière à soutenir la fourniture de services de soins de santé à une population diversifiée de 56,6 millions d’habitants, en vue d’une couverture sanitaire universelle (CSU). Le système de santé intègre de multiples sources de financement et niveaux de gouvernance et fonctionne selon une structure de gouvernance décentralisée, avec 47 gouvernements de comté semi-autonomes responsables de la prestation des services de santé. Le gouvernement national conserve les fonctions de réglementation et d’élaboration des politiques. Cette décentralisation a permis d’augmenter les allocations budgétaires pour la santé au niveau des comtés, mais des problèmes subsistent en ce qui concerne la mobilisation des ressources et la distribution équitable des fonds.
Structure actuelle du financement de la santé et sources de financement
Le financement de la santé au Kenya provient de quatre sources principales, selon la base de données sur les dépenses de santé mondiales.
- Le gouvernement a contribué à hauteur d’environ 48,7 % des dépenses courantes de santé (DCS) en 2021[1],[1] une augmentation significative par rapport aux 33,7 % qui ont suivi la dévolution des services de santé aux gouvernements des comtés en 2013. [2]
- Les dépenses à la charge des ménages représentaient environ 22,8 % de l’EMC en 2021[1],[1] , soit une baisse par rapport aux 32,1 % enregistrés en 2013[2],[2] reflétant une amélioration mais une forte dépendance à l’égard des fonds personnels pour les services de soins de santé. Cette dépendance entraîne un risque de dépenses de santé catastrophiques pour de nombreux ménages.
- Le financement externe, y compris les ressources provenant d’organisations internationales et d’organisations non gouvernementales, représentait environ 18,4 % du CHE en 2021[2].[2] Ces ressources sont cruciales pour diverses initiatives en matière de santé, en particulier dans des domaines tels que le VIH/sida et la santé maternelle.
- Les entreprises privées et les mutuelles de santé représentaient environ 9,2 % de l’ETC en 2021.[2]
Obstacles au financement durable de la santé
Bien que des progrès aient été accomplis, le système de financement de la santé du Kenya reste confronté à plusieurs défis majeurs, comme l’indique la stratégie de financement de la santé 2020-2030.
- L’équité dans l’accès : Il existe d’importantes disparités dans l’accès aux soins de santé, en particulier pour les populations marginalisées. Les obstacles liés au coût sont la principale raison pour laquelle les besoins ne sont pas satisfaits, tant pour les services ambulatoires que pour les services hospitaliers.
- Dépendance à l’égard du financement extérieur : Une part importante du financement de la santé dépend encore de sources extérieures, ce qui constitue un risque pour la durabilité.
- Qualité des services: L’amélioration de la qualité des services de soins de santé reste une priorité, car de nombreux établissements sont confrontés à une insuffisance de ressources et de personnel.
- Processus politiques et réglementaires : La suspension de la mise en œuvre de la loi sur l’assurance maladie sociale 2023 pose des défis supplémentaires, soulignant la nécessité d’un dialogue continu, de l’engagement des parties prenantes et d’une planification minutieuse pour naviguer sur la voie de la CMU.
Réformes pour la santé publique universelle
- Le Kenya a élaboré la Stratégie de financement de la santé 2020-2030qui définit une feuille de route pour la mise en place de la santé publique universelle. La stratégie souligne l’importance d’une mobilisation efficace des ressources, d’une allocation équitable et d’une utilisation efficace des ressources de santé. Elle vise à mettre en place un ensemble essentiel de services de santé et à renforcer le rôle des régimes d’assurance maladie complémentaire.
- Assurance maladie et protection sociale de la santéLa Fonds national d’assurance maladie (NHIF) joue un rôle essentiel dans le financement des services de soins de santé. Le NHIF couvre les services ambulatoires et hospitaliers pour les membres inscrits, en utilisant divers mécanismes de paiement tels que la capitation et le paiement à l’acte. La loi sur l’assurance maladie sociale wa été introduite en 2023 dans le but d’améliorer les performances de la NHIF et d’étendre sa couverture via le Primary Healthcare Fund, Social Health Insurance Fund et Chronic Illness and Emergency Fund. L’adoption de la loi est en attente d’un examen par la Haute Cour examen. In addition, the government supports programmes like the L’initiative Linda Mamaqui fournit des services de maternité gratuits depuis 2016, réduisant ainsi les obstacles financiers et élargissant l’accès aux services de santé essentiels.
Références
[1] Organisation mondiale de la santé, Base de données sur les dépenses mondiales de santé – Profil des dépenses de santé – (choisir le Kenya)
[2] Organisation mondiale de la santé, Base de données sur les dépenses de santé dans le monde.