La Nouvelle-Zélande est un pays à revenu élevé de la région Asie-Pacifique dont la population était de 5,1 millions d’habitants en 2021[1].[1] Le pays fournit des soins de santé complets avec une large gamme de services de santé depuis 1947. Les dépenses courantes de santé (DCS) en Nouvelle-Zélande représentaient 9,48 % du PIB en 2019[2].[2] , tandis que les dépenses de santé des administrations publiques nationales représentaient 75,6 % des DSC[3] et les dépenses à la charge des patients représentaient 12,2 % des dépenses de santé en 2019[4].
Soins de santé universels financés principalement par le gouvernement
Selon la loi sur la sécurité sociale de 1938, le gouvernement joue un rôle primordial dans la prise en charge des besoins de la population en matière de soins de santé. La Nouvelle-Zélande finance les soins de santé complets principalement au moyen de ressources publiques. La plupart des services de santé sont gratuits. Par exemple, les soins primaires sont gratuits pour les enfants de moins de 14 ans. Les vaccinations et les services de dépistage du cancer sont généralement gratuits5. Des quotes-parts minimales ne sont payables que pour certains services et produits de santé, tels que les visites de soins primaires et les médicaments sur ordonnance. Les personnes peuvent également choisir de souscrire une assurance maladie privée. Environ un tiers de la population a choisi une assurance maladie privée pour couvrir les quotes-parts.[5]. En 1992, la Community Services Card (CSC) a été introduite pour fournir des subventions pour les soins de santé aux personnes répondant à divers critères d’éligibilité, dont celui d’avoir de faibles revenus. Les bénéficiaires de la CSC bénéficient de tarifs réduits pour les services de santé tels que les visites de soins primaires, les soins dentaires d’urgence et les médicaments sur ordonnance.[6]
Depuis la promulgation de la loi Pae Ora (Healthy Futures) Act en 2022, la Nouvelle-Zélande a transformé son système de santé afin d’obtenir de meilleurs résultats en matière de santé. Cette transformation répond à la demande croissante de services de santé de la part d’une population vieillissante et à la nécessité d’améliorer la prise en charge des personnes souffrant de maladies chroniques. Suite à la promulgation de la loi Pae Ora, de nouvelles institutions du gouvernement central ont été créées : [EY11] [DB12] Te Whatu Ora (Health New Zealand) et Te Aka Whai Ora (Māori Health Authority). Te Whatu Ora est responsable de la gestion et de la commande des services de santé, y compris le CSC, dans l’ensemble du pays et vise à améliorer la cohérence de la prestation des soins de santé à l’échelle nationale. Te Aka Whai Ora est responsable de la gestion et de la mise en œuvre des services de santé pour les Māori, en vue d’obtenir des résultats plus équitables en matière de santé parmi eux.[7],[8]
[7] Te Aka Whai Ora / Māori Health Authority | Future of Health. Consulté le 10 octobre 2023
[8] Ahuriri-Driscoll, Annabel, et al. “The Future of Māori Health Is Here – The 2022 Aotearoa New Zealand Health Reforms”. The Lancet Regional Health – Western Pacific, vol. 28, nov. 2022.