En République centrafricaine, les données de 2021 indiquent que les dépenses de santé publique ne représentent que 6,4 % des dépenses publiques, alors que les dépenses à la charge des ménages atteignent 49 %[1].[1] Avec moins de 6 USD par habitant consacrés à la santé, le système de santé du pays est encore loin de répondre aux besoins de la population. Cependant, des efforts sont faits pour progresser vers la couverture sanitaire universelle (CSU).
Cadre législatif et politique
La loi organique n° 18.013 du 13 juillet 2018 prévoit des lignes budgétaires spécifiques pour le financement de la santé dans le budget général de l’État. Néanmoins, il n’existe pas encore de mécanismes législatifs et réglementaires de mutualisation des risques sanitaires ni de stratégie nationale de CHU. Les ménages contribuent au financement de la santé principalement par le recouvrement des coûts, une pratique établie avec l’Initiative de Bamako. Le secteur privé de la santé est représenté par les formations sanitaires privées et les assurances privées. Le secteur de la santé bénéficie également de multiples sources de financement, ce qui permet d’assurer la gratuité des soins, partielle ou totale, dans les différents districts sanitaires du pays. Plusieurs programmes nationaux de santé offrent des soins gratuits permanents grâce au soutien de donateurs internationaux tels que le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et Gavi, l’Alliance du vaccin. Le financement basé sur la performance est mis en œuvre dans 28 districts avec le soutien du Groupe de la Banque mondiale et de l’Union européenne.
Accès aux services de santé dans les zones d'insécurité
Malgré les difficultés, la République centrafricaine s’efforce d’améliorer son système de santé et de progresser vers la CMU, avec l’aide des partenaires internationaux et le soutien de la législation nationale.
Références
[1] Données P4H (sélectionnez le pays et les indicateurs)