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Togo - P4H Network
Current Health Expenditure (CHE) as % Gross Domestic Product (GDP)5.6%CHE/GDP
Out-of-pocket (OOPS) spending as % of Current Health Expenditure (CHE)69%OOP/CHE
Domestic General Government Health Expenditure (GGHE-D) as % General Government Expenditure (GGE)2.6%GGHE-D/GGE
Gross Domestic Product (GDP), in constant (2020) US$ in millions (M), billions (B), or trillions (T)8BGDP (USD)
Population in thousands (K), millions (M) or billions (B)8.6MPopulation

Depuis 2015, le Togo s’est engagé à développer une stratégie cohérente de financement de la santé (FHS) pour la couverture sanitaire universelle dans le but d’assurer l’accès à des soins de santé de qualité sans que ses citoyens n’aient à supporter des dépenses catastrophiques. Dans cet effort, le pays a produit une revue et une analyse du système de financement de la santé. L’extrait suivant des comptes nationaux de la santé pour les années 2020 et 2021 offre des informations supplémentaires sur le système de santé du Togo.

Les paiements directs par les ménages représentent 63,7 % des dépenses courantes de santé (DCS) en 2020 et 65,9 % en 2021. …. Les dépenses des régimes de l’administration publique et des régimes contributifs obligatoires de financement de la santé représentent 30,1 % (des DSC) en 2020 et 28,8 % en 2021.

Le choix de l'assurance maladie sociale

En adoptant en 2021 une loi établissant une assurance maladie universelle, le Togo espère que l’assurance maladie contribuera à réduire l’incidence des dépenses de santé catastrophiques et à améliorer l’équité.

Cette loi, traduite du français à l’anglais, stipule que le pays s’engage à

garantir à tous les résidents de l’ensemble du territoire l’accès à un niveau minimum de soins de santé dans des conditions financièrement viables. Le principe de progressivité s’applique à la fois à l’ensemble des services offerts, à la population couverte et au montant du ticket modérateur supporté par les bénéficiaires, en tenant compte de l’évolution de l’offre de soins de santé et de la disponibilité des ressources financières.

La loi définit deux régimes : le régime d’assurance maladie obligatoire et le régime d’assistance médicale. L’opérationnalisation de la loi a été effective avec l’adoption de plusieurs textes d’application. En 2023, 11 décrets ont été adoptés, tous disponibles sur p4h.world, dont un décret sur l’accès aux services.

L’enquête démographique et de santé de 2014 indique que moins de 2 % des femmes et des hommes sont affiliés à des régimes d’assurance maladie communautaires (CBHI) ou à des programmes d’assurance maladie privés, et que seulement 4 % des personnes interrogées sont couvertes par une assurance maladie dans le cadre de leur emploi.1 Une autre étude, menée par le gouvernement togolais et ses partenaires en 2019, et publiée en français, souligne que “la couverture de l’assurance maladie n’atteint que 7,6 % de la population, dont 4 % couverts par l’Institut national d’assurance maladie (INAM), 2 % par les systèmes privés et 1,6 % par les CBHI”.2

Autres programmes de protection sociale de la santé

Le ministère de la Santé du Togo dispose d’informations sur plusieurs programmes qui complètent l’assurance maladie des Togolais.

 

  • Le programme Wezou est le programme national de soutien aux femmes enceintes et aux nouveau-nés qui a débuté en 2021. En 2023, ce programme a enrôlé 197 313 femmes enceintes, contre 183 262 en 2022 et 98 550 en 2021.
  • Le programme School Assur, lancé en 2017, vise à prendre en charge les frais de santé des écoliers et étudiants des établissements publics. Pour chaque élève, un plafond annuel de 30 000 CFA ouest-africains est fixé. Au 20 octobre 2022, le programme School Assur a reçu 3 343 717 demandes de remboursement liées.
  • Le Togo a mis en place plusieurs programmes de gratuité partielle ou totale des soins de santé, notamment la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant pour les femmes enceintes, le planning familial, le dépistage et le traitement volontaires du VIH, le traitement de la tuberculose, de la lèpre, de l’ulcère de Buruli, de la malnutrition aiguë et sévère, des patients souffrant d’insuffisance rénale (dialyse), le dépistage du paludisme, la distribution de combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine, la distribution de moustiquaires imprégnées à longue durée d’action et le traitement préventif intermittent pour les femmes enceintes. Le gouvernement a également adopté et mis en œuvre à partir de 2011 la subvention de la césarienne (le bénéficiaire contribue jusqu’à 10% du coût total de la césarienne).

Améliorer les services de soins de santé

Le gouvernement togolais a pour objectif d’offrir une couverture d’assurance maladie de 60 % d’ici 2025.3 Pour atteindre cet objectif, le pays a également élaboré un plan stratégique de mise en œuvre de la politique nationale d’amélioration de la qualité des services de santé. Ce plan, publié en français, a pour objectif de “contribuer à créer les conditions permettant à chaque individu vivant au Togo, sans aucune distinction, d’avoir accès à des services de santé répondant à ses besoins physiques, mentaux et sociaux dans un environnement où les prestataires de soins de santé s’épanouissent et utilisent pleinement leur potentiel”.