La Constitution de 1999 de la République bolivarienne du Venezuela reconnaît la santé comme un droit social fondamental et établit l’obligation de l’État de garantir l’accès à la santé dans les articles 83, 84 et 85. Il s’agit là d’un changement notable par rapport à la constitution précédente de 1961, dont l’article 76 stipulait que l’État n’était chargé que des mesures préventives et de l’assistance aux personnes vulnérables. En outre, la constitution de 1999 établit l’obligation pour l’État de fournir un financement suffisant pour atteindre les objectifs de la politique de santé.
Financement de la santé et données
Les défis de la vision bolivarienne
Malgré l’intention de l’article 84 de la Constitution de 1999, le système de santé reste segmenté.[3] La constitution de 1999 a créé un système national de santé publique(Sistema Público Nacional de Salud) dans le but de rassembler les différents prestataires du secteur de la santé sous la direction du ministère de la santé. L’objectif était de remédier aux inégalités en matière de disponibilité, d’accès, de couverture et de qualité des soins de santé. Toutefois, une partie de la population continue de dépendre du secteur privé dans un contexte d’embargo et de migration, ce qui a entraîné des difficultés d’approvisionnement et de maintien d’un personnel suffisant parmi les prestataires du système de santé.
Références
[1] Organisation mondiale de la santé, Base de données sur les dépenses mondiales de santé, Profil des dépenses de santé (choisir un pays)
[2] Carillo Roa A, Sistema de salud en Venezuela : ¿un paciente sin remedio ? 2018
[3] Codevida, El Derecho a la Salud en Venezuela, 2015