Depuis les années 1990, l’Estonie est passée d’un système centré sur l’hôpital à un renforcement des soins de santé primaires (SSP). Les réformes récentes mettent l’accent sur les soins multidisciplinaires, en intégrant les infirmières à domicile, les sages-femmes et les physiothérapeutes, tout en promouvant les centres de soins de santé primaires plutôt que les cabinets à médecin unique.
Au cours des trois dernières décennies, l’Estonie a procédé à d’importantes réformes de son système de soins de santé primaires (SSP), passant d’un modèle centré sur l’hôpital à un modèle qui met l’accent sur les soins multidisciplinaires. Ces réformes ont été motivées par des incitations financières et des investissements substantiels, en particulier des fonds structurels de l’Union européenne, afin d’améliorer l’infrastructure des soins de santé primaires.
Principaux développements dans les réformes des soins de santé primaires en Estonie :
- À la fin des années 1990, l’Estonie a restructuré son système de soins de santé primaires pour mettre l’accent sur les médecins de famille, en s’éloignant des polycliniques ambulatoires dominées par les spécialistes. Cette transition visait à fournir des soins complets de premier contact et à faire des médecins de famille les gardiens de l’accès aux services spécialisés.
- Les réformes récentes ont élargi les équipes de soins de santé primaires pour y inclure des infirmières à domicile, des sages-femmes et des physiothérapeutes. Cette approche multidisciplinaire vise à améliorer la qualité et l’accessibilité des services, en dépassant le modèle traditionnel de la pratique d’un seul médecin.
- Pour faciliter ces changements, l’Estonie a mis en place des incitations financières encourageant les pratiques de groupe et les équipes multidisciplinaires. Les fonds structurels de l’UE ont joué un rôle déterminant en apportant un soutien essentiel au développement et à la modernisation des centres de soins de santé primaires.
Défis et considérations :
Malgré les progrès accomplis, plusieurs défis persistent :
- Résistance au changement : Certains prestataires de soins primaires hésitent à passer d’une pratique indépendante à un modèle de groupe collaboratif, car ils tiennent à leur autonomie.
- Recrutement de la main-d’œuvre : Il reste difficile d’attirer des spécialistes pour travailler dans les établissements de soins de santé primaires, ce qui a un impact sur l’expansion des équipes multidisciplinaires.
- Financement durable : Il est essentiel de garantir un soutien financier à long terme pour l’élargissement de la portée des services de soins de santé primaires afin d’assurer la viabilité de ces réformes.
Alors que l’Estonie continue d’affiner son système de soins de santé primaires, il sera essentiel de relever ces défis pour parvenir à un modèle de soins de santé primaires pleinement intégré et multidisciplinaire.