Cette étude a analysé les tendances budgétaires de l’assurance maladie sociale sur 20 ans (1999-2019). Aucun changement structurel majeur n’a été constaté dans les parts de financement des hôpitaux, des médicaments ou des soins primaires. Cependant, les tendances émergentes des réformes ont été observées dans les catégories de dépenses inférieures, indiquant des changements sectoriels progressifs.
Le système de santé roumain est principalement financé par des sources publiques, représentant 80,45 % des dépenses totales de santé. Le régime d’assurance maladie sociale (SHI) contribue à hauteur de 65 % du total, tandis que 15,45 % proviennent des budgets de l’État et des autorités locales. Les sources privées, y compris l’assurance maladie volontaire et les paiements directs, représentent les 19,55 % restants.
Catégories avec Tendances de la papeterie
Plusieurs catégories clés de dépenses de santé sont restées largement inchangées au cours des 20 dernières années. Les services hospitaliers continuent de dominer, recevant régulièrement plus de 55 % du budget de la SHI. Malgré les engagements du gouvernement à renforcer les soins primaires et ambulatoires, le financement de ces secteurs est resté stagnant, les soins primaires et les services ambulatoires recevant moins de 9,2 % du budget total.
Les dépenses totales en médicaments ont affiché une tendance stable, en particulier après l’introduction du mécanisme de récupération en 2012, qui visait à contrôler les coûts pharmaceutiques. Les services paracliniques (laboratoires) et les hôpitaux de réadaptation ont également maintenu leur part de budget, les services de réadaptation recevant moins de 0,5 % du total des fonds de la SHI, ce qui témoigne d’une faible priorité.
Catégories à tendance croissante
Certaines catégories ont connu une croissance progressive de leur financement, reflétant l’évolution des priorités en matière de soins de santé et des besoins démographiques. Les dispositifs médicaux ont vu leurs dotations augmenter, en particulier pour les prothèses et les technologies d’assistance. Les services de dialyse et de soins à domicile se sont également développés en raison de l’augmentation de la demande de prise en charge des maladies chroniques.
Une tendance notable est l’augmentation des dépenses de santé transfrontalières, les patients roumains ayant de plus en plus recours à des services médicaux dans d’autres pays de l’UE. Cette catégorie a culminé à 2,5 % du budget de la SHI en 2016, signalant des lacunes dans la disponibilité des services de santé nationaux.
Catégories à tendance décroissante
Certains services de santé ont vu leur financement diminuer, reportant la responsabilité financière sur les patients. L’odontologie a connu une réduction significative de son budget, passant de 2,4 % en 1999 à seulement 0,3 % en 2019. Cette évolution s’est traduite par une augmentation des dépenses personnelles pour les soins dentaires, en particulier pour les groupes à faible revenu.
Les services d’urgence ont également connu une forte baisse du financement de la SHI après 2013, lorsque la responsabilité de ces services a été transférée au ministère de la santé. En outre, les dépenses administratives ont été réduites d’environ 3 % à un peu plus de 1 %, ce qui a limité les investissements dans la surveillance du système de santé, le suivi et l’infrastructure numérique.
Impacts politiques et défis structurels
- Les réformes n’ont pas réussi à transférer les ressources des hôpitaux vers les soins primaires et préventifs.
- Des frais élevés (19,55 %) limitent l’accès aux soins de santé.
- Les salaires des hôpitaux publics ont augmenté de manière significative (2016-2019), ce qui a eu pour effet de concentrer davantage les ressources dans les hôpitaux.
Recommandations
✔ Augmenter le financement des soins de santé à au moins 6 % du PIB (s’aligner sur les normes de l’UE).
✔ Déplacer les ressources des hôpitaux vers les soins primaires et ambulatoires.
✔ Investir dans les soins de santé préventifs et l’infrastructure numérique.
✔ Garantir un accès équitable aux soins de santé en réduisant les frais à la charge des patients.