Les programmes de prêts du FMI sont toujours fortement axés sur l’austérité, et sa stratégie en matière de dépenses sociales n’a pas représenté le changement radical annoncé par l’organisation. D’autres approches fondées sur les principes de l’universalisme peuvent être utilisées pour mettre en place des systèmes de protection sociale durables et résistants.
Ce document évalue la performance du Fonds monétaire international (FMI) en matière de soutien aux dépenses sociales dans les pays du Sud par le biais de 21 prêts entre 2020 et 2022. Bien que le FMI prétende donner la priorité aux dépenses sociales, les mesures d’austérité persistent dans les programmes du FMI, entraînant une réduction de la marge de manœuvre budgétaire dans 15 des 21 pays étudiés. Les planchers de dépenses sociales, censés garantir des niveaux minimums de dépenses sociales, ne sont pas clairement définis et ne permettent pas d’obtenir des augmentations substantielles au fil du temps, souvent érodées par l’inflation. L’évolution du FMI vers une protection sociale universelle est entravée par le poids élevé de la dette dans les pays du Sud, ce qui nécessite des stratégies globales de résolution de la dette. Le document suggère que le FMI adopte des politiques universalistes en matière de protection sociale, en s’inspirant de l’accent mis par la Banque mondiale sur la protection sociale universelle dans ses opérations de prêt. Il conclut que l’initiative du FMI sur le socle de dépenses sociales est inadéquate par rapport à l’approche du socle de protection sociale de l’Organisation internationale du travail, qui prône l’accès universel aux services sociaux. Ce document examine de manière critique les initiatives du FMI en matière de dépenses sociales, en soulignant la persistance des mesures d’austérité et la nécessité de s’orienter vers des politiques de protection sociale universelle pour relever les défis économiques et sociaux dans les pays du Sud.
