Dans BMJ Open, Edy Quizhpe Ordóñez, Miguel San Sebastian, Enrique Teran et Anni-Maria Pulkki-Brännström présentent une évaluation de l’inégalité socio-économique des réformes de santé en Équateurentre 2006 et 2014. L’étude évalue si les réformes – qui ont rendu les services de santé publique gratuits, augmenté les budgets de santé de l’État et intégré le financement – ont eu un effet sur les paiements directs, les dépenses de santé catastrophiques (CHE) et les inégalités qui y sont liées.
Le système de santé équatorien a fait l’objet de réformes substantielles à partir de 2006. Plusieurs stratégies ont été mises en œuvre, à commencer par la décision de rendre gratuits tous les services de santé publique existants. En outre, des ressources financières ont été mobilisées à partir du budget national, augmentant ainsi la contribution de l’État aux dépenses globales de santé. En outre, l’article explique que l’Institut équatorien de sécurité sociale a connu une expansion significative de sa couverture entre 2007 et 2013.
En utilisant les données d’enquêtes représentatives au niveau national, les auteurs ont constaté une baisse marquée des ménages ayant des dépenses de santé au comptant (moins 14 %) et une baisse de la prévalence de l’EMC de 17 % à 10 %. Les ménages ruraux et les plus pauvres ont enregistré les gains les plus importants, tandis que les inégalités ont persisté ou se sont aggravées dans certaines régions et parmi les personnes non assurées. Ces résultats suggèrent que les réformes de l’Équateur ont amélioré la protection financière des groupes défavorisés. Les auteurs soulignent toutefois la nécessité de prendre des mesures ciblées pour combler les lacunes restantes, notamment en élargissant la couverture de l’assurance et en remédiant aux inefficacités de la chaîne d’approvisionnement, afin de parvenir à une couverture sanitaire universelle équitable.