Publiée dans Nature Medicine, l’étude The Economic Value of Reducing Mortality Due to Noncommunicable Diseases and Injuries de Stéphane Verguet, Sarah Bolongaita, Angela Y. Chang, Diego S. Cardoso et Gretchen A. Stevens examine l’impact financier de la prévention des décès dus aux principales maladies non transmissibles (MNT) et aux traumatismes. L’étude contribue à l’initiative “Longévité en bonne santé” de la Banque mondiale, qui vise à éclairer les politiques favorisant une vie plus longue et plus saine.
Les auteurs estiment la valeur économique de la réduction de la mortalité évitable dans différentes régions, mettant en évidence les gains significatifs liés à la lutte contre les maladies cardiovasculaires, les cancers et les traumatismes. En 2019, la seule prévention des décès liés aux maladies cardiovasculaires aurait pu contribuer à hauteur de 2 à 8 % du revenu annuel dans toutes les régions, tandis que la réduction de la mortalité due au cancer a eu un impact économique substantiel dans les pays à revenu élevé et en Chine. L’étude souligne la nécessité de stratégies multisectorielles pour hiérarchiser les investissements dans les soins de santé, et propose des paramètres que les décideurs politiques peuvent utiliser pour allouer les ressources de manière efficace et s’attaquer aux disparités en matière de santé dans le monde.