Résumé
Le financement des systèmes de santé est une préoccupation constante dans le monde entier. Dans leur étude, Yazbeck et ses collègues soulignent un point important : lorsqu’on a le choix entre un financement dans lequel les contributions des citoyens se font sous la forme d’un crédit d’impôt généralisé et d’un crédit d’impôt à la consommation, il est possible de choisir entre les deux types de financement. impôts par rapport à ceux où ils prennent la forme de primes d’assurance, il est largement prouvé que le financement par l’impôt est nettement supérieur, même dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Malgré la solidité de leurs arguments contre l’assurance contributive, nous pensons que la voie à suivre pourrait être plus complexe qu’ils ne l’envisagent, et ce pour un certain nombre de raisons. Le problème de la forte proportion de travailleurs du secteur informel qui, selon eux, a un impact sur les approches contributives, se pose également pour les impôts en raison du très faible nombre de personnes qui remplissent des déclarations. Dans la plupart des pays en développement, les impôts proviennent en fait en grande partie d’impôts indirects très régressifs que les pauvres sont obligés de payer. En outre, dans la plupart des pays en développement, y compris les grands pays comme l’Inde et le Nigeria, le seul choix possible est de continuer à dépendre des dépenses personnelles. Dans une telle situation, il devient impératif d’explorer des alternatives supérieures aux dépenses directes. Demander aux citoyens d’attendre interminablement la mise à disposition de ressources fiscales supplémentaires serait leur rendre un bien mauvais service.