Les réformes du financement de la santé sont essentielles pour améliorer l’efficacité, la transparence et la prestation de services dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, où les systèmes de santé sont souvent soumis à de fortes contraintes en matière de ressources. En Tanzanie, l’initiative de financement direct des établissements de santé (DHFF) a été introduite pour renforcer l’autonomie financière et la responsabilité au niveau des établissements en permettant des transferts de fonds directs aux prestataires de soins de santé primaires. Il est essentiel de comprendre le point de vue des responsables des soins de santé pour évaluer l’impact et la durabilité de ces réformes.
Cette étude, intitulée “Healthcare managers’ perspectives on direct health facility financing in Tanzania” et réalisée par des chercheurs de l’Ifakara Health Institute et de l’Institut tropical et de santé publique suisse, examine la manière dont les dirigeants des établissements de santé et les Council Health Management Teams (CHMT) perçoivent la mise en œuvre et l’impact du financement direct des établissements de santé (DHFF). Basée sur les données de 348 gestionnaires de santé des régions du Kilimandjaro et de Morogoro, l’étude met en évidence un fort soutien à la DHFF, en particulier en ce qui concerne l’autonomie en matière de budgétisation et de planification. Elle souligne également l’importance d’une supervision de soutien, d’une formation ciblée et d’une gouvernance collaborative pour assurer une gestion efficace des ressources et améliorer la prestation de services.