Alors que les taux mondiaux d’obésité, de diabète et d’autres maladies non transmissibles continuent d’augmenter, les gouvernements se tournent de plus en plus vers les politiques fiscales pour améliorer la santé publique. Parmi les mesures les plus débattues et les plus largement adoptées figurent les taxes sur le sucre,conçues pour réduire la consommation de boissons sucrées et, partant, la charge de morbidité évitable. D’abord introduites avec des objectifs de santé explicites dans les îles du Pacifique au début des années 2000, ces taxes ont depuis gagné du terrain en Europe, en Amérique latine et ailleurs, avec le soutien croissant d’organismes internationaux tels que l’Organisation mondiale de la santé.
Les dernières discussions sur les taxes sur le sucre interviennent à un moment charnière, alors que l’Assemblée générale des Nations unies s’apprête à se pencher sur la prévention et le contrôle des maladies non transmissibles. Les partisans de la taxation soutiennent qu’il s’agit de l’une des stratégies les plus rentables qui soient, tandis que les détracteurs s’interrogent sur l’équité économique et l’efficacité à long terme. Dans ce contexte, l’examen minutieux des taxes sur le sucre offre des indications précieuses sur leur rôle futur dans la politique de santé mondiale.