Résultats d’une décomposition par maladie, service de santé, sexe et âge
L’étude de BMC Health Services Research décompose les dépenses de santé en fonction des maladies et d’autres perspectives et estime la contribution des différents facteurs de coûts à la croissance globale des dépenses de santé en Suisse entre 2012 et 2017.
Résumé
Les dépenses élevées et croissantes dominent le débat public sur les soins de santé en Suisse. Toutefois, les causes de l’augmentation des dépenses sont mal comprises.
Méthodes
Nous décomposons les dépenses totales de santé selon les comptes nationaux de la santé en 48 maladies, blessures et autres affections majeures, 20 services de santé, 21 groupes d’âge et le sexe des patients. Cette décomposition est basée sur des micro-données provenant d’une multitude de sources de données telles que le registre des patients hospitalisés, les données relatives aux demandes d’indemnisation de l’assurance maladie et de l’assurance accident, et les enquêtes sur la population. Nous identifions la contribution de quatre principaux facteurs de dépenses : la croissance de la population, les changements dans la structure de la population (répartition âge/sexe), les changements dans la prévalence des maladies et les changements dans les dépenses par patient prévalent.
Résultats
Les troubles mentaux ont été le groupe de maladies majeures le plus coûteux en 2012 comme en 2017, suivis par les troubles musculo-squelettiques et les troubles neurologiques. Les dépenses totales de santé ont augmenté de 19,7 % entre 2012 et 2017. L’augmentation des dépenses par patient prévalent a été le principal facteur de dépenses (43,5 % de l’augmentation totale), suivie par les changements dans la taille de la population (29,8 %), dans la structure de la population (14,5 %) et dans la prévalence des maladies (12,2 %).
Conclusions
Une grande partie de la croissance récente des dépenses de santé en Suisse a été associée à l’augmentation des dépenses par patient. Cela peut indiquer une augmentation de l’intensité du traitement. Les recherches futures devraient montrer si les augmentations de dépenses ont été rentables.