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Un nouveau rapport de l'OMS explore la protection financière des personnes au Tadjikistan - P4H Network

Un nouveau rapport de l’OMS explore la protection financière des personnes au Tadjikistan

Ce rapport de synthèse de quatre pages de l’OMS donne un aperçu de la protection financière au Tadjikistan. Elle fournit des faits et des chiffres indiquant que les difficultés financières représentent un lourd fardeau pour les Tadjiks qui utilisent les services de santé et paient de leur poche.

 

Le document, intitulé “Can people afford to pay for health care ? New evidence on financial protection in Tajikistan : summary”, est disponible sur le site de l’OMS depuis le 20 février 2024.

Les principales conclusions de ce rapport de synthèse de l’OMS sont les suivantes :

  1. L’incidence des dépenses de santé catastrophiques au Tadjikistan est l’une des plus élevées d’Europe :
  • En 2022, 18 % des ménages auront des dépenses de santé catastrophiques.
  • Les ménages appartenant au quintile de consommation le plus pauvre sont systématiquement les plus susceptibles d’être confrontés à des dépenses de santé catastrophiques.
  • Les services de santé les plus susceptibles d’entraîner des dépenses de santé catastrophiques sont les médicaments ambulatoires et, dans une moindre mesure, les soins hospitaliers.

2. La part des paiements directs dans les dépenses courantes de santé au Tadjikistan est l’une des plus élevées d’Europe et d’Asie centrale :

  • En 2021, les paiements directs représenteront 64 % des dépenses de santé actuelles.
  • La forte dépendance à l’égard des paiements directs est une conséquence directe du faible niveau des dépenses publiques en matière de santé (2 % du PIB en 2021).
  • Une part aussi élevée de paiements directs reflète également des lacunes importantes en matière de couverture médicale.
  • En raison du sous-financement des soins de santé publics, les paiements informels et autres paiements directs représentaient 47 % des recettes des établissements de santé en 2018, tandis que les co-paiements formels représentaient 6 %(Neelsen et al., 2021).

L’OMS conseille les mesures suivantes pour améliorer la protection financière au Tadjikistan :

  • “Le gouvernement devrait s’attacher à réduire la très forte dépendance du système de santé à l’égard des paiements directs et à élargir l’ensemble des prestations de soins primaires… Le gouvernement devrait allouer davantage de dépenses à la santé afin d’améliorer l’accès à des services de soins primaires complets, y compris un meilleur accès aux médicaments prescrits en ambulatoire et aux tests de diagnostic pour l’ensemble de la population”. L’OMS rappelle qu’actuellement, la part des dépenses publiques de santé dans le budget de l’État est de 7 % (2021), ce qui est faible par rapport à d’autres pays d’Europe de l’Est et d’Asie centrale.
  • “L’ensemble des prestations devrait être revu et ajusté en fonction des besoins de santé de la population et du rapport coût-efficacité des services… Les services les moins efficaces devraient être exclus de l’ensemble des prestations”.
  • “Des efforts devraient être faits pour sensibiliser la population à ses droits, afin qu’elle ne paie pas plus qu’elle ne le devrait…”
  • “La liste des groupes éligibles à l’exonération du ticket modérateur pour les soins spécialisés devrait être révisée… afin d’inclure les personnes qui bénéficieraient d’une plus grande protection contre le paiement direct.
Référence