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CAMEROUN : UNE INEGALITE DE GENRE DANS LE SECTEUR DE LA SANTE CONTRAIRE AUX DECLARATIONS POLITIQUES - P4H Network

CAMEROUN : UNE INEGALITE DE GENRE DANS LE SECTEUR DE LA SANTE CONTRAIRE AUX DECLARATIONS POLITIQUES

Depuis 2011, le Gouvernement du Cameroun s’est engagé à une budgétisation sensible au genre pour prendre en compte les groupes vulnérables dans la mise en œuvre de sa politique économique et sociale.  En 2020, une étude a été réalisée pour évaluer la prise en compte des politiques relatives au genre dans la santé au Cameroun en collaboration avec le P4H et la GIZ. L’objectif de l’étude était d’analyser la transformation sociale favorable aux femmes à travers le processus de budgétisation en utilisant la méthodologie à l’aide de l’outils « equity budgeting tool ».

Selon les résultats de cette étude, il persiste des discriminations de genre dans le secteur de la santé même si des efforts sont déployés pour les réduire. En effet, ces inégalités sont très visibles au niveau de l’accessibilité à certains soins de santé pour les femmes et certains groupes spécifiques notamment en milieu rural où se pose avec acuité, la question de la disponibilité des médicaments et des centres de santé.

La persistance de ces inégalités contredit les discours politiques et les stratégies nationales qui énoncent l’élimination des inégalités liées au genre. Plus particulièrement, le plan national de développement sanitaire (PNDS) prévoit l’élimination des inégalités de genre au niveau de l’axe stratégique 3 pour améliorer l’accès aux soins à tous. La prise en compte du genre dans les cadres stratégiques de référence vise à mieux maîtriser les orientations stratégiques pour la prise en compte du genre qui est une question transversale. La Vision 2035 en tient compte dans ses segments, à savoir le DSCE de 2010-2020, la SND30.

On peut conclure que l’atelier tenu à Ebolowa a jeté les bases d’une réflexion profonde mais a aussi révélé une certaine volonté politique dans ce domaine. Mais, il reste que cette volonté soit traduite par des actes concrets :

  • La formation des acteurs de la chaîne de budgétisation ;
  • Le ministère de la santé assume le leadership de l’implémentation genre en santé ;
  • Faire jouer l’équité dans tous les secteurs de développement sanitaire.

 

Une bonne budgétisation sensible au genre favorise l’accès aux soins de santé pour les couches défavorisées et contribue à l’atteinte des objectifs de la couverture santé universelle.

Aminata TOU

CFP-Cameroun