En novembre, le ministère de la Santé et l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle, le Sénat de Côte d’Ivoire, des associations communautaires, des travailleurs de la santé et des patients ont célébré les 30 ans de leur modèle de soins de santé primaires résilients. Quarante centres de santé communautaires à Abidjan font progresser le pays vers la couverture sanitaire universelle.
Au début du mois de novembre 2024, à Abidjan, en Côte d’Ivoire, les autorités du ministère de la Santé et l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle, le Sénat de Côte d’Ivoire, des associations communautaires, des travailleurs de la santé et des patients ont célébré leur modèle de soins de santé primaires résilient. Les 40 centres de santé communautaires apportent une contribution essentielle aux soins de santé primaires à Abidjan (la capitale économique de la Côte d’Ivoire) et sont indispensables pour faire avancer le pays sur la voie de la couverture sanitaire universelle.
À la fin des années 1990, une initiative de partenariat public-privé entre le ministère ivoirien de la santé et les communautés urbaines a vu le jour à Abidjan. Le concept était basé sur l’initiative de Bamako, lancée dix ans plus tôt. Au Mali, les centres de santé communautaires (CS-com) ont également vu le jour à peu près à la même époque. En Côte d’Ivoire, le gouvernement français et le Projet Santé Abidjan ont soutenu la construction et la réhabilitation de certains bâtiments, plus six mois de frais de fonctionnement initiaux, et ont fourni une assistance technique aux 13 centres initiaux. Le financement des investissements a ensuite été assuré à la fois par des donateurs (y compris l’aide étrangère belge) et par le budget du gouvernement (prêts du Groupe de la Banque mondiale). Les frais de fonctionnement sont désormais couverts par une variété de sources, et chaque établissement a géré la combinaison qui lui convenait. L’expansion de ce modèle, de 13 centres en 2002 à 40 en 2024, couvrant la période des troubles civils, témoigne de leur résilience et de leur durabilité.
Après trente ans de mise en œuvre, il est clair que l’expérience en Côte d’Ivoire a été couronnée de succès. En 2002, 13 Formations sanitaires urbaines communautaires (FSU-com) fonctionnaient sous un statut privé à but non lucratif, associé à des accords de service public avec le ministère de la santé. En 2024, 40 Établissements communautaires (ES-com) fourniront des soins de santé primaires (SSP), et plus encore, à leurs communautés.
Les ES-com semblent avoir été en mesure d’atteindre un niveau de professionnalisation et de durabilité, tant en ce qui concerne la qualité des soins que l’administration financière. Cette réussite peut être due à l’investissement initial, à la formation approfondie des administrateurs et à la poursuite du soutien du ministère de la santé. Chaque établissement a sa propre personnalité et sa propre base communautaire, et le soutien apporté à chaque centre varie. Certains bénéficient, par exemple, de ressources humaines pour la santé de la part du ministère de la santé, de paiements pour les services publics ou d’autres frais de fonctionnement de la part des autorités locales élues (mairie). En outre, des ES-com sont prévus en Côte d’Ivoire, soutenus en partie dans le cadre d’un contrat de réduction de la dette et de développement entre la France et la Côte d’Ivoire.