Les experts de l’AHAIC 2025 ont mis l’accent sur la mobilisation des ressources nationales, la prévention et les partenariats public-privé pour combler le déficit de financement de la santé en Afrique, avec seulement 40 dollars par habitant pour les soins de santé dans de nombreux pays.
Lors de la sixième conférence internationale de l’Agenda africain pour la santé (AHAIC) à Kigali, des experts ont discuté de stratégies urgentes pour combler le déficit de financement de la santé en Afrique, de nombreux pays n’allouant que 40 dollars par habitant aux soins de santé, ce qui est bien inférieur aux 4 000 dollars des pays à revenu élevé. L’aide internationale devenant de moins en moins fiable, les intervenants ont souligné la nécessité de mobiliser les ressources nationales, la coopération Sud-Sud et les modèles de financement innovants. Le Dr Githinji Gitahi, directeur général d’Amref Health Africa, a souligné l’importance de donner la priorité à la prévention par l’eau potable, l’assainissement et la vaccination afin de réduire les coûts des soins de santé à long terme.
Malgré les mesures d’efficacité, les parties prenantes s’accordent à dire que les 40 dollars sont insuffisants. Seuls deux pays africains – l’Afrique du Sud et le Cap-Vert – ont atteint l’objectif de la déclaration d’Abuja d’allouer 15 % de leur budget national à la santé. Le CDC Afrique travaille actuellement à l’élaboration d’un cadre visant à accroître le financement national de la santé. Les partenariats public-privé (PPP) sont également considérés comme essentiels. Roche s’est engagé à développer les tests de diagnostic, tandis que le Serum Institute of India collabore avec des fabricants africains pour renforcer la production de vaccins. Les experts ont souligné que le financement durable de la santé nécessite des efforts coordonnés entre les gouvernements, les secteurs privés et les communautés.
Avec l’augmentation de la population africaine, des stratégies innovantes seront essentielles pour assurer une couverture sanitaire universelle et renforcer la résilience des systèmes de santé.