Le dénuement de la population âgée et ses conséquences sur les ménages constituent une préoccupation mondiale en raison de l’augmentation sans précédent de la population gériatrique. La vieillesse est une période marquée par de nombreuses vulnérabilités : dégradation de la santé, retrait de la vie active, absence/réduction des revenus, augmentation des dépenses de santé et isolement social. La population âgée augmente en Inde, et l’on signale qu’elle présente un taux élevé de maladies non transmissibles (MNT) et une mauvaise évaluation de sa santé, ce qui a des répercussions sur la morbidité, la mortalité, l’utilisation des soins de santé et les dépenses de santé.
Cette étude compare les dépenses de santé catastrophiques entre les ménages d’adultes âgés défavorisés et non défavorisés en Inde et identifie les déterminants des dépenses de santé catastrophiques parmi les ménages en Inde. Les covariables étaient la privation des ménages, le lieu de résidence, la taille du ménage, le sexe du chef de famille, la religion, la caste, tout membre du ménage souffrant d’une maladie chronique, tout membre hospitalisé au cours des 365 derniers jours.
Tout d’abord, l’étude a établi qu’un peu plus d’un quart (28 %) des ménages indiens comptaient des adultes âgés, dont 43 % souffraient de privations multiples, et qu’un ménage sur cinq (19 %) dont les membres étaient âgés subissait le CHS en 2017-18. L’incidence du SHC était plus élevée dans les foyers multiples défavorisés (22 %) que dans les foyers multiples non défavorisés (16 %) en Inde.
En tant que combinaison de toutes les dimensions, on s’attendait à ce que les ménages comptant des populations âgées défavorisées multiples vivent en mauvaise santé et fassent l’expérience de la SCH et de l’appauvrissement. Cela réaffirme d’une part la vulnérabilité des personnes âgées et d’autre part son implication dans le CHS qui en découle, ce qui pourrait décourager l’utilisation des soins de santé.