Dans un billet de blog de la Banque mondiale, Mohan Nagarajan et Rijo M. John soutiennent que l’Inde doit réviser d’urgence ses politiques fiscales sur le tabac et les boissons sucrées pour lutter contre le fardeau croissant des maladies non transmissibles (MNT). Alors que l’Inde est le premier pays consommateur de sucre au monde et que les maladies liées au tabac ont coûté 36,2 milliards de dollars en 2017-18, les auteurs soulignent le poids de ces produits sur la santé publique et l’économie.
Malgré leurs effets nocifs, les taux de taxation actuels de ces produits en Inde sont bien inférieurs aux recommandations de l’OMS. Par exemple, les bidis – le produit du tabac le plus fumé en Inde – ne sont taxés qu’à hauteur de 22 %, tandis que les SSB ne le sont qu’à hauteur de 28,6 %. L’expiration prochaine de la taxe de compensation de la TPS en mars 2026 offre l’occasion d’introduire une “taxe sur la santé” visant à réduire la consommation et à maintenir les recettes publiques.
Nagarajan et John recommandent de remplacer les taxes ad valorem par des droits d’accises spécifiques, dont il est prouvé qu’ils dissuadent plus efficacement la consommation nocive. Ils appellent également à l’inclusion des bidis dans la nouvelle taxe sur la santé, afin que tous les produits nocifs soient taxés proportionnellement. Avec les bonnes réformes, l’Inde peut progresser vers de meilleurs résultats en matière de santé et de résilience économique.