Un atelier organisé à Rabat, au Maroc, a mis en lumière la volonté d’améliorer le financement de la santé dans les régions du Moyen-Orient/Afrique du Nord et de la Méditerranée orientale. Parmi les principaux résultats, citons la promotion de la collaboration entre les ministères et les organisations, le lancement d’un partenariat entre les principales parties prenantes et la planification de l’intégration du financement de la santé dans les initiatives du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
En mars 2024, le Groupe de la Banque mondiale (Banque mondiale), l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial) ont organisé un atelier de trois jours, l’atelier technique de haut niveau sur le financement de la santé. L’atelier de Rabat, au Maroc, s’est concentré sur la progression vers la couverture sanitaire universelle dans les régions du Moyen-Orient/Afrique du Nord et de la Méditerranée orientale. Au cours de cet événement, 60 à 65 délégués de 24 pays – principalement des fonctionnaires des ministères de la santé et des finances et des représentants d’organismes d’assurance maladie – ont cherché à briser les silos et à favoriser le dialogue intersectoriel.
L’un des résultats les plus notables a été la reconnaissance des ministères des finances aux côtés des ministères de la santé, reconnaissant ainsi l’interconnexion des politiques de santé et des politiques fiscales. Cette évolution vers un dialogue intégré est essentielle pour créer des stratégies holistiques de financement de la santé. La collaboration inaugurale entre la Banque mondiale, l’OMS et le Fonds mondial a été tout aussi importante. La convergence de ces acteurs témoigne d’un engagement collectif et d’un front uni pour aligner les efforts et maximiser l’impact sur l’avancement des réformes du financement de la santé. En outre, l’atelier a mis en lumière l’ambition de l’unité de financement de la santé du Fonds mondial de rendre le financement de la santé plus visible dans son agenda. Cette décision souligne un changement stratégique visant à reconnaître le financement de la santé comme un facteur déterminant de la résilience et de la viabilité des systèmes de santé.
GIZ et réseau P4H représentés par la personne focale nationale de P4H
Lisa Hoffman, du ministère fédéral de la coopération économique et du développement (BMZ), et Aminata Tou, la personne de contact de P4H au Cameroun, ont participé à la conférence. Des discussions sont en cours pour étendre des plateformes de collaboration similaires à d’autres régions. Notamment, le Fonds mondial et la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) / BMZ envisagent déjà une telle initiative en Afrique subsaharienne. Cette approche proactive de l’échange de connaissances et de la collaboration est encourageante pour accélérer les progrès vers la santé publique universelle dans le monde.