Un nouveau rapport invite les dirigeants du G20 à redéfinir le financement de la santé comme un investissement stratégique et coordonné, en s’appuyant sur les secteurs public et privé pour mettre en place des systèmes de santé résilients et équitables pour tous.
Lors de la quatrième conférence internationale sur le financement du développement (FfD4) qui s’est tenue à Séville, les experts et les dirigeants mondiaux ont délivré un message fort : le financement de la santé doit évoluer au-delà des modèles publics traditionnels. Dans un récent article du Courrier diplomatique, Hatice Beton, Roberto Durán-Fernández, Dennis Ostwald et Rifat Atun affirment que la diminution des budgets publics et l’augmentation des capitaux privés exigent une nouvelle approche stratégique de l’investissement dans la santé. La santé n’est pas seulement un service public, c’est un pilier de la sécurité économique, de la résilience nationale et de la stabilité mondiale.
L’adoption récente par l’OMS d’une résolution appelant à une augmentation des investissements nationaux dans le domaine de la santé et la publication du nouveau rapport sur la taxonomie de la santé lors du sommet Health20 2025 marquent un tournant. Le rapport propose un cadre d’investissement commun, inspiré de la taxonomie verte de l’UE, pour guider les acteurs publics et privés dans l’alignement des dépenses de santé sur des objectifs de développement plus larges. Il clarifie également un malentendu courant : le financement de la santé n’est pas la même chose que le financement de lasanté – etles deux doivent fonctionner ensemble.
L’investissement stratégique et coordonné dans la santé ne peut plus attendre. Alors que le monde se prépare aux chocs futurs, y compris aux pandémies potentielles, les gouvernements et les investisseurs doivent agir de toute urgence. La prochaine crise n’attendra pas que les systèmes rattrapent leur retard. Il est temps de repenser la santé et d’y investir de manière intelligente et durable.