Plus de 80 % des Indiens handicapés n’ont pas d’assurance maladie ; plus de la moitié des demandeurs sont rejetés, souvent en raison de leur handicap ou de conditions préexistantes. Les obstacles incluent des primes inabordables, des plateformes inaccessibles et une faible sensibilisation. Les experts appellent à l’inclusion urgente dans Ayushman Bharat et à la normalisation de la couverture du handicap.
Plus de 80 % des Indiens handicapés ne bénéficient d’aucune forme d’assurance maladie, et plus de la moitié de ceux qui font une demande sont rejetés, souvent sans explication, selon un nouveau livre blanc du Centre national pour la promotion de l’emploi des personnes handicapées (National Centre for Promotion of Employment for Disabled People – NCPEDP). Malgré les protections constitutionnelles, la loi de 2016 sur les droits des personnes handicapées et les conseils de l’Autorité indienne de régulation et de développement des assurances (IRDAI), des pratiques répandues excluent près de 16 000 personnes handicapées des régimes d’assurance maladie publics et privés. L’étude, basée sur une enquête nationale menée auprès de plus de 5 000 personnes, met en évidence des taux de rejet particulièrement élevés pour les personnes atteintes d’autisme, de handicaps psychosociaux et intellectuels, et de maladies telles que la thalassémie.
Les principaux obstacles cités sont les primes inabordables, les plateformes numériques inaccessibles et la méconnaissance des régimes disponibles. Lors d’une table ronde politique, les responsables ont souligné la nécessité d’une meilleure coordination entre les ministères et d’un suivi plus rigoureux, y compris l’intégration de la base de données de l’identifiant unique du handicap dans les processus de demande d’assurance. Le directeur exécutif du NCPEDP a décrit cette exclusion généralisée comme étant à la fois une défaillance systémique et une violation des droits.
Les principales recommandations portent sur l’inclusion de toutes les personnes handicapées dans le programme Ayushman Bharat (PM-JAY), la suppression des critères d’âge et de revenu, la normalisation des primes, l’extension de la couverture de la santé mentale et de la réadaptation, la création d’un comité dédié de l’IRDAI et l’obligation d’une accessibilité totale dans les procédures d’assurance. Le rapport appelle à une action immédiate pour éviter de nouvelles inégalités générationnelles et garantir une couverture médicale inclusive et fondée sur les droits.



