La Tanzanie entend lever 586,4 milliards de shillings grâce à de nouvelles taxes nationales afin de combler les déficits de financement de la lutte contre le VIH et de la santé, alors que l’aide des donateurs mondiaux diminue. Cette initiative marque un changement stratégique dans le financement de la santé.
La Tanzanie a annoncé son intention de lever 586,4 milliards de shillings par le biais de nouvelles taxes nationales afin de soutenir sa riposte nationale au VIH et ses services de santé essentiels, à la suite d’une baisse constante de l’aide des donateurs extérieurs. Ce changement stratégique reflète l’engagement croissant du pays à financer son propre système de santé et à réduire sa dépendance à l’égard des partenaires mondiaux.
Les nouvelles recettes aideront à combler les lacunes critiques dans la prestation des services de santé, en particulier dans les programmes de lutte contre le VIH/sida, qui dépendent traditionnellement beaucoup du financement des donateurs. Selon les autorités, ces taxes permettront d’obtenir des médicaments vitaux, d’étendre les efforts de prévention et d’améliorer la disponibilité des services dans tout le pays. Cette mesure s’inscrit également dans le cadre des réformes fiscales plus vastes menées par la Tanzanie au titre de la stratégie nationale de financement de la santé.
Si cette décision a été saluée par de nombreux défenseurs de la santé publique, des inquiétudes subsistent quant à la mise en œuvre effective et à la répartition équitable de la nouvelle charge fiscale. Alors que le gouvernement travaille à la mise en œuvre de ce plan, une budgétisation transparente, une collecte efficace des taxes et des mécanismes de responsabilité seront essentiels pour garantir que les fonds bénéficient directement au secteur de la santé et soutiennent les progrès vers la couverture sanitaire universelle (CSU).