Cet article de recherche, publié dans la revue Social Science and Medicine de Science Direct, explore les limites de l’assurance maladie contributive dans la réalisation de la couverture sanitaire universelle pour les pays à revenu faible et intermédiaire. Il a été coécrit par des représentants de l’école de santé publique John Hopkins Bloomberg, de l’AFD, de la Banque mondiale, de l’OMS, de R4D et d’Abt Associates.
Résumé
Bien qu’il y ait peu de preuves de la réussite du développement et de la mise en œuvre de l’assurance maladie contributive dans les pays à revenu faible et moyen, de nombreux pays sont en train de mettre en place de tels systèmes. Ce commentaire résume toutes les données disponibles sur les limites de l’assurance maladie contributive, y compris l’absence de fondement théorique solide et les preuves considérables de l’iniquité et de la fragmentation créées par ces régimes. En outre, il n’a pas été démontré que la mise en place d’un régime d’assurance maladie contributif augmentait les recettes du secteur de la santé ou aidait les pays à atteindre une couverture sanitaire universelle.
Les pays à revenu faible et intermédiaire peuvent améliorer l’équité et l’efficacité du secteur de la santé en remplaçant les dépenses à la charge des patients par des mécanismes de mise en commun des coûts prépayés, mais la meilleure façon de procéder est de recourir à des transferts budgétaires et non à une assurance contributive qui lie les paiements aux droits des sous-populations.