Le gouvernement de coalition autrichien va lancer un fonds de réforme de la santé de 500 millions d’euros par an pour développer les soins primaires, renforcer la prévention et stimuler les services de santé numériques. Accueilli favorablement par les agences de santé, le plan fait face à la critique des Verts pour son manque de réforme structurelle et la création de trois fonds distincts avec des conseils nommés politiquement au lieu d’un système unifié.
La coalition ÖVP-SPÖ-NEOS au pouvoir en Autriche a dévoilé les détails d’un nouveau fonds de réforme de la santé qui fournira environ 500 millions d’euros par an sur cinq ans pour moderniser le système de santé, combler les lacunes en matière de soins et améliorer l’accès aux services. Financé par une augmentation des cotisations des retraités à l’assurance maladie, le fonds vise à développer les unités de soins de santé primaires (PVE), à renforcer les soins préventifs, à stimuler les services de santé mentale et à améliorer l’infrastructure numérique des soins de santé.
La ministre de la santé, Korinna Schumann, a déclaré que le fonds visera une couverture nationale des services et une vie plus saine dans tous les groupes d’âge, depuis la nutrition des enfants et la prévention des maladies jusqu’à l’indépendance des personnes âgées. D’ici à 2030, l’objectif est d’établir 300 centres de soins primaires, de santé féminine et de diabète, soutenus par une plus grande numérisation, des téléservices et un numéro d’appel d’urgence unifié 1450.
Le fonds sera supervisé par un conseil consultatif composé de cinq membres, dont deux experts de la santé, qui recommandera les décisions de financement à l’approbation du ministre. Le directeur du Fonds autrichien d’assurance maladie, Andreas Huss, a salué cette initiative comme une étape clé vers des soins stables et centrés sur le patient.
Cependant, les Verts ont critiqué le plan comme étant une mesure superficielle sans véritable réforme, avertissant qu’il crée trois fonds distincts plutôt qu’un instrument unifié et qu’il laisse la place à des nominations politiques au sein du conseil consultatif.
