Dans le budget présenté par le ministre des finances et des affaires économiques, Sosten Gwengwe, au parlement au début du mois de mars de cette année, le secteur de la santé a reçu la troisième allocation sectorielle la plus importante, derrière l’éducation et l’agriculture, ce qui représente environ 349 millions de dollars américains (K283,5 milliards d’euros).
Bien que le secteur de la santé soit l’un des secteurs les plus financés, la commission parlementaire sur la santé, le VIH et le sida, et la nutrition a indiqué s’inquiète du fait que le montant alloué n’est pas suffisant compte tenu des difficultés rencontrées sur le terrain. Parmi les défis à relever, citons les pénuries persistantes de médicaments, les ressources humaines dans le domaine de la santé et les infrastructures sanitaires délabrées, autant d’éléments qui retardent les efforts déployés par le pays pour parvenir à la couverture sanitaire universelle (CSU). Il est bien connu qu’en raison des pénuries de médicaments dans les établissements primaires du Malawi, les personnes reçoivent une ordonnance de médicaments à acheter à la pharmacie. Pour les ménages qui sont déjà pauvres et qui ne bénéficient pas d’une assurance maladie sociale, cela les expose à un risque accru d’encourir des dépenses de santé catastrophiques. La commission a donc réagi en demandant une augmentation des fonds alloués au secteur de la santé, estimant que le financement proposé n’était pas suffisant pour garantir un approvisionnement durable en médicaments et stimuler un essor des infrastructures médicales. Le président de la commission M. Ngwale a en outre déclaré que l’allocation au secteur de la santé, qui équivaut à 10 % du budget total, est inférieure au seuil de 15 % de la déclaration d’Abuja, dont le Malawi est signataire.
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