Le Japon envisage de proposer des prêts à faible coût aux pays africains afin de soutenir la gestion de la dette et d’offrir une option de financement alternative dans un contexte de modification des schémas d’aide et d’investissement au niveau mondial.
Le Japon s’apprête à étendre son soutien aux nations africaines en proposant des prêts publics à faible coût afin d’alléger le fardeau des coûteux remboursements de la dette. Selon le Financial Times, Tokyo entend réorienter les remboursements des prêts accordés en Asie du Sud-Est – où de nombreuses économies sont désormais autonomes – vers l’Afrique, où le coût du service de la dette a atteint son niveau le plus élevé depuis vingt ans.
Cette initiative intervient alors que les budgets d’aide occidentaux se réduisent et que les gouvernements africains sont confrontés à une pression croissante liée à des emprunts à taux d’intérêt élevés, dont une grande partie est liée à l’initiative chinoise “Belt and Road”. En convertissant la dette à coût élevé en prêts concessionnels à faible taux d’intérêt, le Japon espère stabiliser les économies africaines tout en offrant une alternative au modèle de prêt de Pékin. Les responsables de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) ont souligné que cette stratégie reflétait l’approche de longue date du Japon qui privilégie le développement.
Si les investissements directs étrangers du Japon en Afrique restent modestes par rapport à ceux de la Chine, Tokyo a investi dans plus de 80 projets d’infrastructure sur le continent depuis 1993. Lors de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD), le Japon a cherché à renforcer son rôle de partenaire fiable, axé sur la stabilité financière, le renforcement des capacités et les projets à plus petite échelle où il peut avoir un impact distinct.
