Le gouvernement namibien a renouvelé ses efforts pour contenir le virus de l’hépatite E (VHE), déclaré comme épidémie depuis le 14 décembre 2017. À cette fin, Amélioration de la capacité nationale de préparation et de réaction pour contenir les épidémies de maladies infectieuses et autres événements de santé publique liés à la sécheresse en Namibie”. Un projet d’une valeur de près de quatre millions de dollars namibiens a été lancé par l’ambassade du Japon, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le ministère de la santé et des services sociaux (MoHSS) lors d’une cérémonie qui s’est tenue au centre de communication COVID-19 de Namibie le 13 août 2020.
Le projet sera mis en œuvre dans les régions Khomas, Erongo, Omusati, Ohangwena, Kavango East et Kavango West par l’OMS en partenariat avec le ministère de la santé et des services sociaux pour une durée de 12 mois. En outre, le financement renforcera les capacités nationales et régionales, qui sont des éléments essentiels à la mise en œuvre d’une intervention de réponse efficace (ERI). L’ERI joue un rôle central dans la lutte contre les maladies infectieuses, en particulier contre le virus de l’hépatite C (HEV). Au 28 juin 2020, plus de sept mille (7 000) cas de VHE ont été signalés, la majorité d’entre eux provenant toujours des quartiers informels de Windhoek (62 %) et de Swakopmund (21 %). Soixante-cinq (65) décès ont été signalés, dont vingt-six (26) décès maternels.
En acceptant ce geste, le ministre de la santé et des services sociaux, le Dr Kalumbi Shangula, a décrit le projet comme ayant un effet d’entraînement sur la réponse au COVID-19. Le Dr Shangula a également déclaré qu’au cours des trois dernières années, le ministère de la santé et des services sociaux a été confronté à diverses épidémies, faisant référence au COVID-19 en cours, ainsi qu’au VHE, à la fièvre hémorragique de Crimée-Congo et à la maladie du charbon (anthrax).
Le Dr Shangula a déclaré : “Lorsque nous sommes confrontés à une pandémie de cette ampleur, la main-d’œuvre, les ressources financières, les infrastructures et les autres ressources sont mises à rude épreuve et les acquis antérieurs peuvent facilement être perdus dans le processus”.
L’aide servira également à lutter contre les problèmes de santé liés à la sécheresse, notamment la malnutrition aiguë sévère, en réponse à la sécheresse prolongée de 2018-2019. Les registres du MoHSS révèlent que pour une période de onze mois, d’avril 2018 à mars 2019, 50 % et 11 % du total des enfants pesés étaient modérément et sévèrement malnutris respectivement. En outre, sur un total de deux mille huit cent soixante (2 860) enfants admis dans les établissements de santé pour cause de malnutrition aiguë sévère, deux cent huit six (286), soit 10 %, sont décédés au cours de la même période.
S’exprimant également à cette occasion, le représentant de l’OMS en Namibie, le Dr Charles Sagoe-Moses, a souligné la nécessité de maintenir les investissements dans les services de santé essentiels tout en répondant à l’urgence de la pandémie actuelle de COVID-19. Le Dr Sagoe-Moses a indiqué que le projet offrait l’occasion d’intensifier les efforts pour lutter contre l’épidémie de VHE.
Plus précisément, le projet vise à
- Améliorer la sensibilisation et une réponse bien coordonnée pour contenir les épidémies de maladies infectieuses et la malnutrition aiguë sévère au niveau national et dans les régions ciblées.
- Renforcer la surveillance et l’alerte précoce, ainsi que les systèmes de réponse par lesquels les infirmières, les médecins et les agents de santé communautaires sont en mesure de détecter, de signaler et de soumettre des rapports hebdomadaires ou des données, depuis les districts ciblés jusqu’au niveau national.
- Des interventions appropriées de lutte contre les maladies sont mises en place à tous les niveaux afin de prévenir, d’initier rapidement un traitement ou d’orienter vers les niveaux suivants.
- Renforcer la mobilisation sociale et la communication sur les risques à tous les niveaux pour la prévention des maladies et la promotion de la santé.
- Améliorer la collaboration transfrontalière le long de la frontière commune entre la Namibie et l’Angola, afin de réduire la morbidité et la mortalité.
Dans son discours, l’ambassadeur du Japon en Namibie, Son Excellence Hideaki Harada, a expliqué que le Japon joue un rôle proactif dans la coopération internationale au sein de la communauté mondiale. Par conséquent, le soutien du Japon aux politiques de développement de la Namibie, telles que Vision 2030, le plan de développement national 5 et le plan de prospérité Harambee, vise à contribuer au développement économique et social ainsi qu’à l’amélioration du bien-être dans le pays.
L’ambassadeur Harada a déclaré que “le gouvernement du Japon a décidé cette fois-ci de soutenir le leadership et les efforts du gouvernement namibien en partenariat avec l’OMS, en tant que partenaire de confiance de la Namibie et du Japon dans le domaine de la santé, afin de veiller à ce que tous les membres de la communauté puissent vivre une vie épanouie, grâce au renforcement du système de santé”.