Le Nigeria propose une taxe de santé publique sur le sucre, l’alcool et le tabac pour financer les programmes de lutte contre les maladies non transmissibles (MNT), parallèlement à la stratégie PEN-Plus soutenue par l’OMS pour la prise en charge des MNT graves.
Le gouvernement nigérian envisage d’instaurer une nouvelle taxe de santé publique sur les produits à forte teneur en sucre, en alcool et en tabac, dont les recettes seraient consacrées à la lutte contre les maladies non transmissibles (MNT). Cette initiative vise à réduire de 33 % le nombre de décès prématurés dus aux MNT d’ici à 2030, a déclaré le Dr Adekunle Salako, ministre d’État à la santé, lors de la deuxième conférence internationale sur PEN-Plus en Afrique. Le plan fiscal complète les efforts déployés par le Nigeria avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour piloter la stratégie PEN-Plus, qui améliore l’accès aux soins pour les maladies non transmissibles graves telles que le diabète de type 1, la drépanocytose et les cardiopathies rhumatismales.
Le Dr Salako a souligné que les maladies non transmissibles augmentent rapidement, ce qui a de graves répercussions sur le développement socio-économique. L’approche PEN-Plus permet aux centres de soins de santé primaires de fournir des services essentiels, réduisant ainsi la charge qui pèse sur les établissements de niveau supérieur. Les responsables de l’OMS ont souligné l’importance d’étendre cette stratégie à toute l’Afrique, en appelant à investir dans le personnel de santé local et à renforcer les systèmes d’orientation.
Le Nigeria accueillant la conférence, le gouvernement, l’OMS et des partenaires comme le Leona M. and Harry B. Hemsley Charitable Trust ont réaffirmé leur engagement à développer des soins de qualité et abordables pour les maladies non transmissibles dans la région.