Le programme national d’assurance maladie du Népal (NHIP), lancé en 2016 pour améliorer l’accès aux soins de santé et réduire les coûts, a été confronté à un faible taux d’inscription et à des taux d’abandon élevés en raison de préoccupations concernant la qualité des services, le manque de sensibilisation, les retards administratifs et les problèmes d’accessibilité financière. Malgré ces difficultés, le programme a permis d’augmenter l’utilisation des soins de santé dans les districts participants et d’améliorer les ressources du système de santé pour atteindre ses objectifs.
Le programme national d’assurance maladie (NHIP) du Népal, lancé en 2016 pour faire progresser la couverture sanitaire universelle et réduire les frais de santé à la charge des patients, est confronté à des défis persistants. Malgré son objectif d’améliorer l’accès aux soins de santé et la protection financière, le programme est confronté à un faible taux d’inscription et à des taux d’abandon élevés. Une étude dirigée par Rajani Bharati et ses collègues a exploré les raisons de ces problèmes et évalué l’impact du programme.
Tant les personnes qui se sont inscrites que celles qui ne l’ont pas fait ont indiqué que la qualité des services de santé était un facteur décisif de leur participation. Parmi les autres obstacles importants, citons le manque de connaissance du régime d’assurance, les retards dans l’activation de la couverture après l’inscription, la complexité des processus d’orientation et les difficultés d’accès aux établissements de santé, en particulier dans les zones reculées. De nombreuses personnes interrogées ont également souligné le caractère inabordable des primes et l’incertitude quant à l’utilité de l’assurance pour leurs besoins.
Du côté de l’offre, les agents de santé ont signalé que le NHIP avait augmenté le nombre de patients et les charges administratives, mais que les ressources et le soutien supplémentaires n’avaient pas suivi. Ils ont été confrontés à la lenteur des remboursements, à la complexité des processus d’achat de médicaments et au manque d’informations sur le système d’assurance, autant de facteurs qui ont entravé une mise en œuvreefficace1.
Malgré ces défis opérationnels et systémiques, les données quantitatives de l’étude ont montré que le NHIP a conduit à une augmentation des visites de patients et des références dans les districts où il a été mis en œuvre, même lorsque les taux d’inscription étaient aussi bas que 5%. Cela suggère que le programme a le potentiel de stimuler l’utilisation des soins de santé, mais que son efficacité est étroitement liée à la qualité globale et à l’accessibilité du système de santé.
L’étude conclut que pour que le NHIP tienne ses promesses, les efforts doivent se concentrer sur la sensibilisation du public, la simplification des processus d’assurance, l’amélioration de l’accès aux établissements de santé et la garantie de ressources et de personnel adéquats. Il est essentiel d’aborder ces questions pour que le Népal progresse vers la couverture sanitaire universelle et pour que l’assurance maladie apporte des avantages significatifs à ses citoyens.