Le Sénat nigérian a avancé un projet de loi visant à amender la loi nationale sur la santé, en doublant le Fonds de fourniture de soins de santé de base, qui passe de 1 à 2 % du Trésor. Parrainé par le sénateur Ipalibo Harry, ce projet de loi vise à stimuler les soins de santé primaires, à réduire les dépenses personnelles et à assurer un financement national durable de la santé.
Le Sénat nigérian a adopté en deuxième lecture un projet de loi visant à amender la loi nationale sur la santé de 2014, afin d’augmenter le Fonds de fourniture de soins de santé de base (BHCPF) de 1 % à 2 % du Trésor. Parrainé par le sénateur Ipalibo Harry, président de la commission sénatoriale de la santé, l’amendement proposé vise à assurer un financement national durable des services de santé essentiels et à réduire la dépendance des Nigérians à l’égard des financements volatils des donateurs. Le sénateur Harry a décrit l’amendement comme une obligation constitutionnelle et morale, citant la section 14(2)(b) de la Constitution nigériane, qui définit le bien-être des citoyens comme l’objectif principal du gouvernement. Elle a expliqué que le BHCPF, créé en vertu de l’article 11 de la loi, a été mis en place pour garantir un ensemble minimum de soins, en particulier pour les populations mal desservies, mais que l’allocation actuelle d’un pour cent est devenue inadéquate en raison de l’augmentation des coûts des soins de santé et de la diminution de l’aide des donateurs.
Citant les comptes nationaux de la santé de 2022, elle a révélé que les paiements directs représentent 75 % des dépenses totales de santé du Nigeria, une situation insoutenable aggravée par le retrait progressif du pays de Gavi et la réduction de l’aide américaine à la santé. L’augmentation proposée, a-t-elle expliqué, permettrait de soutenir les programmes de vaccination, de santé maternelle et de préparation aux épidémies, et d’éviter un retour en arrière dans les progrès de la santé publique. Le projet de loi reflète le consensus atteint lors du Dialogue national 2025 sur le financement de la santé, au cours duquel les parties prenantes ont convenu que “la santé est un investissement et non un coût”. S’il est adopté, il permettra de revitaliser les centres de soins de santé primaires, d’améliorer le personnel et les infrastructures, et de renforcer les cadres de responsabilité grâce à la poursuite de la gestion conjointe par la NPHCDA et la NHIA. Le projet de loi est maintenant soumis à l’examen de la commission sénatoriale de la santé.




