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Le système de santé néo-zélandais doit faire l'objet d'investissements supplémentaires - P4H Network

Le système de santé néo-zélandais doit faire l’objet d’investissements supplémentaires

En Nouvelle-Zélande, le financement de la santé par l’impôt est resté stable mais historiquement sous-financé, avec des dépenses inférieures à celles des pays de l’OCDE. Les données de l’OCDE ne sont pas fiables en raison du manque de mises à jour et des distorsions de la TPS. Les chiffres ajustés pour 2023 indiquent ~10,2-10,4 % du PIB, ce qui est proche des moyennes ; le passage à l’assurance n’offre aucun avantage.

Le système de santé d’Aotearoa New Zealand est principalement financé par l’impôt, avec environ 80 % des dépenses financées par l’État et 20 % par le secteur privé depuis les années 1990. Le financement par l’impôt représente environ 70 % du financement total, complété par l’Accident Compensation Corporation (ACC), qui contribue à hauteur d’environ 10 % par le biais de l’assurance obligatoire. Cette structure de financement est restée stable au fil du temps et est considérée comme efficace, car le passage à d’autres modèles tels que l’assurance obligatoire entraînerait des coûts administratifs élevés sans amélioration démontrée de l’équité, de l’accès ou des résultats en matière de santé. Alors que les systèmes fiscaux sont sujets à des fluctuations budgétaires, les systèmes d’assurance sont vulnérables aux ralentissements économiques et aux changements démographiques, ce qui se traduit souvent par des coûts administratifs plus élevés. Rien ne prouve donc que la Nouvelle-Zélande aurait intérêt à modifier radicalement son modèle de financement.

Le rapport conclut toutefois que le système de santé néo-zélandais est historiquement sous-financé. Entre 2000 et 2018, les dépenses de santé par habitant ont toujours été inférieures à la moyenne de 16 pays comparables de l’OCDE, oscillant entre 76 et 86 % de cette référence. Les dépenses de santé financées par l’État sont passées de 90 % de la moyenne des pays comparables en 2009 à 85 % en 2018. Au cours de la même période, les dépenses de santé en pourcentage du PIB ont également diminué, s’écartant davantage des moyennes des pays de comparaison après 2009. À partir de 2019, les données de l’OCDE disponibles sur les dépenses de santé de la Nouvelle-Zélande sont devenues peu fiables en raison d’un manque de soumissions du ministère de la Santé ; la Nouvelle-Zélande n’a pas soumis de données cohérentes depuis 2018, laissant à l’OCDE le soin d’estimer les chiffres. Cela a créé des distorsions, d’autant plus que la Nouvelle-Zélande inclut uniquement la taxe sur les produits et services dans ses calculs de dépenses, ce qui gonfle probablement les dépenses déclarées.

Les chiffres de l’OCDE pour la période COVID-19 sont particulièrement trompeurs car l’augmentation des dépenses en Nouvelle-Zélande s’est produite plus tard que dans d’autres pays, ce qui complique les comparaisons d’une année sur l’autre. Les estimations ajustées suggèrent que les dépenses totales de santé en 2023 représentaient environ 10,2 à 10,4 % du PIB, soit moins que l’estimation de 11 % de l’OCDE, les dépenses publiques étant de 8,0 à 8,3 % du PIB. Ces deux chiffres restent proches des moyennes des pays de comparaison, mais la parité n’a peut-être pas été atteinte si l’on tient compte des distorsions de la TPS. Le rapport recommande de corriger les informations trompeuses sur les niveaux de dépenses, de veiller à ce que le ministère de la santé dispose des ressources nécessaires pour établir les rapports de l’OCDE et de poursuivre l’analyse des surestimations liées à la TPS, tout en affirmant qu’un passage à l’assurance obligatoire ne renforcerait pas le système.

Référence
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