Les Geneva Health Files ont publié un essai de Mariska Meurs et Koen Scholten de Wemos, soulignant le besoin critique de financement dans les négociations en cours de l’accord sur les pandémies. Alors que les discussions approchent de leur troisième année, les auteurs affirment que le financement reste sous-analysé, ce qui compromet le potentiel d’un cadre de santé mondial plus équitable et plus résistant.
Si les dernières versions de l’accord ont montré quelques progrès, notamment dans les articles sur la coopération internationale, elles manquent d’obligations claires et juridiquement contraignantes concernant le financement de la prévention, de la préparation et de l’intervention en cas de pandémie (PPR). Meurs et Scholten soulignent la nécessité d’un cadre financier équitable pour soutenir la mise en œuvre des nouvelles obligations et plaident pour l’inclusion de sujets financiers essentiels, tels que l’allègement de la dette, un système fiscal mondial plus efficace et le rôle de l’aide publique au développement (APD).
L’essai met en garde contre le fait que négliger ces éléments pourrait détourner des ressources vitales des soins de santé primaires et d’autres services cruciaux, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Les auteurs appellent les États membres à profiter de cette occasion unique pour se pencher sur l’architecture financière régissant le financement des pandémies et pour veiller à ce que des mécanismes de financement durables et équitables soient mis en place.
En conclusion, l’essai exhorte les négociateurs à donner la priorité à un langage fort dans l’accord sur la pandémie qui garantisse des ressources nationales adéquates et des mécanismes de financement équitables, afin d’aboutir à un monde plus sain et plus sûr.