The Health Policy and Planning Journal de la London School of Hygiene and Tropical Medicine (École d’hygiène et de médecine tropicale de Londres) a lancé un supplément sur le thème “Repenser l’aide extérieure”, soutenu par l’Alliance pour la recherche sur les politiques et les systèmes de santé et le département de la gouvernance et du financement des systèmes de santé de l’Organisation mondiale de la santé, lors de la conférence de remise des prix Prince Mahidol, qui s’est tenue du 22 au 27 janvier 2024.
Les 13 articles de recherche, rapports sur les innovations et les pratiques et commentaires présentés dans ce supplément fournissent des exemples concrets, des idées et des réflexions qui enrichissent notre compréhension de l’aide extérieure à la santé. Elles sont opportunes, fondées sur des données probantes et pertinentes pour les agendas nationaux et mondiaux. Elles s’appuient sur une base déjà solide de données et de politiques concernant les questions d’alignement, d’approches nationales et de déverticalisation (Oliveira-cruz et al., 2003).
Les articles présentés dans ce supplément examinent les fondements structurels et politiques de l’aide extérieure à la santé qui influent sur son efficacité à soutenir des résultats durables. Ce faisant, ils fournissent des indications importantes en termes de meilleures pratiques et d’enseignements tirés des domaines problématiques. Ils présentent de nouvelles expériences, soigneusement étudiées, de transition vers l’abandon de l’aide extérieure à la santé, ainsi qu’une analyse explicite des politiques d’aide extérieure à la santé, tant au niveau des pays qu’à celui des bailleurs de fonds. Tout en enrichissant la base de données, d’importantes lacunes subsistent quant à la manière de réformer l’aide extérieure à la santé. En particulier, il est nécessaire de poursuivre les recherches pour comprendre comment : (i) rendre les donateurs responsables devant les bénéficiaires finaux de l’aide extérieure ; (ii) élaborer des stratégies viables pour accroître les investissements nationaux dans le domaine de la santé ; (iii) surmonter les intérêts bien ancrés, tant au niveau des donateurs qu’à celui des pays, qui peuvent être réfractaires au changement face aux évolutions démographiques, épidémiologiques et économiques ; et (iv) comprendre et différencier les représentants “mondiaux” et “locaux” des agences mondiales, ainsi que de nombreux autres domaines.
Repris de la note éditoriale Repenser encore l’aide extérieure à la santé
Coordination des donateurs pour soutenir la couverture sanitaire universelle au Malawi