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Un nouveau rapport de l'OMS/Europe identifie des options politiques de couverture pour améliorer la protection financière à Malte - P4H Network

Un nouveau rapport de l’OMS/Europe identifie des options politiques de couverture pour améliorer la protection financière à Malte

Près de 7 % des ménages maltais doivent faire face à des dépenses de santé catastrophiques. Pour améliorer la protection financière, Malte devrait étendre les régimes sous condition de ressources, réduire le prix des médicaments, s’attaquer aux délais d’attente et élargir les services dentaires financés par l’État.

Un nouveau rapport de l’OMS, intitulé “Can people afford to pay for health care ? New evidence on financial protection in Malta 2025”, présente la première analyse complète de l’accès abordable aux soins de santé à Malte. Malgré la couverture sanitaire universelle et les efforts déployés pour renforcer l’accessibilité financière, des lacunes importantes subsistent, en particulier pour les ménages à faibles revenus et les personnes âgées. Ce résumé met en lumière les principales conclusions, les points forts, les défis et les recommandations politiques du rapport.

Les dépenses de santé catastrophiques : Portée et impact

  • Incidence et répartition : Près d’un ménage maltais sur 14 (7 %) est confronté à des dépenses de santé catastrophiques, définies comme des dépenses de santé qui menacent la capacité d’un ménage à satisfaire ses besoins fondamentaux tels que l’alimentation, le logement et le chauffage. Ce taux est plus élevé que dans de nombreux pays de l’UE, bien qu’il soit inférieur à celui de certains pays qui dépendent de la même manière des paiements directs.

  • Groupes vulnérables : La charge est disproportionnée parmi le cinquième le plus pauvre de la population (22 %) et les ménages dirigés par des personnes âgées (14 %). Cette situation est particulièrement préoccupante compte tenu de l’augmentation du taux de pauvreté chez les personnes âgées, qui est passé de 21 % en 2013 à 31 % en 2023, ce qui est nettement supérieur à la moyenne de l’UE pour ce groupe.

  • Facteurs de difficultés financières : Pour les ménages les plus pauvres, les médicaments et les soins ambulatoires sont les principaux facteurs de dépenses catastrophiques. Dans les ménages plus aisés, ce sont les soins dentaires qui sont les plus importants.

Besoins de santé non satisfaits et inégalités

  • Accès général : Malgré ces défis, les niveaux de besoins non satisfaits en matière de soins de santé, de soins dentaires et de médicaments prescrits à Malte sont inférieurs à la moyenne de l’UE. Cela reflète la capacité du système de santé du pays à garantir l’accès aux soins.

  • Inégalités de revenus : Depuis 2017, les inégalités liées au revenu dans les besoins non satisfaits ont diminué pour les soins de santé et les soins dentaires, mais persistent pour les médicaments prescrits, ce qui indique la persistance d’obstacles pour les groupes à faible revenu.

Les points forts de la politique de couverture santé de Malte

  • Droit universel : Tous les résidents, y compris les réfugiés et les migrants bénéficiant d’un statut de protection spécial, sont automatiquement couverts par des soins de santé financés par l’État, ce qui garantit une couverture quasi universelle.

  • Pas de ticket modérateur : Les services inclus dans l’ensemble des prestations sont gratuits au point d’utilisation, sans participation aux frais, ce qui rend les soins de santé couverts abordables pour tous.

  • Des prestations complètes : L’ensemble des prestations financées par l’État couvre largement les consultations externes, les tests de diagnostic et les soins hospitaliers.

Des lacunes persistantes dans la couverture

  • Médicaments ambulatoires : Les personnes souffrant de maladies chroniques ou ayant de faibles revenus peuvent avoir accès à des médicaments prescrits en ambulatoire financés par l’État grâce à des systèmes de cartes jaunes ou roses. Cependant, seul un tiers environ de la population en bénéficie, et tous les autres paient le prix fort de leur poche. Les cartes roses, destinées aux groupes à faibles revenus, ne couvrent que 3 % de la population et ont une portée limitée.

  • Prix élevés des médicaments : Les lacunes dans la couverture sont exacerbées par les prix élevés des médicaments délivrés en ambulatoire, ce qui accroît la pression financière sur les personnes qui ne sont pas entièrement couvertes.

  • Soins dentaires et optiques limités : Les soins dentaires non urgents, les soins optiques et les produits médicaux ont une couverture limitée dans le cadre du programme financé par l’État, ce qui expose les ménages à des dépenses supplémentaires.

  • Longs temps d’attente : Les délais pour les tests de diagnostic, les visites de spécialistes, les soins d’urgence et les opérations chirurgicales non urgentes se sont aggravés après la pandémie, poussant de plus en plus de personnes à recourir à des soins privés au prix fort.

Recommandations politiques

Pour relever ces défis, le rapport recommande

  • Renforcer la protection des ménages à faibles revenus : Élargir les régimes sous condition de ressources, car la carte rose actuelle couvre trop peu de personnes et trop peu de services.

  • Tirer parti des solutions numériques : Surveillez les dépenses en médecine ambulatoire afin d’éclairer les interventions politiques ciblées qui réduisent les paiements OOP.

  • Étendre la couverture des soins dentaires : Étendre les soins dentaires non urgents financés par l’État aux groupes vulnérables (par exemple, les femmes enceintes, les détenteurs d’une carte rose) et élargir la gamme des services couverts.

  • Réduire les prix des médicaments et les temps d’attente : Poursuivre les efforts visant à réduire les prix des médicaments en ambulatoire et à remédier aux retards dans les soins financés par l’État.

  • Augmenter les dépenses de santé publique : Aligner les dépenses sur le PIB de Malte et renforcer la mise en service des services de santé pour mieux répondre aux objectifs d’équité et d’efficacité.

Conclusions

La politique de Malte en matière de couverture santé offre une protection solide dans de nombreux domaines, mais des lacunes importantes subsistent. Le fait de devoir payer de sa poche entraîne encore des difficultés financières pour beaucoup, en particulier pour les personnes les plus vulnérables. Le rapport de l’OMS fournit des conseils clairs et réalisables aux décideurs politiques pour renforcer la protection financière et garantir un accès équitable aux soins de santé à Malte.

Référence