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Utilisation des soins de santé et inégalités de dépenses en Inde : Analyse de l'incidence des bénéfices - P4H Network

Utilisation des soins de santé et inégalités de dépenses en Inde : Analyse de l’incidence des bénéfices

Les systèmes de santé sont souvent confrontés à des inégalités dans la distribution des prestations de santé en raison de la concurrence entre les facteurs de l’offre et de la demande de la part des différents acteurs. En Inde, les soins de santé sont dispensés par un vaste réseau d’établissements publics, privés à but lucratif, caritatifs et d’ONG. En règle générale, les personnes qui se font soigner dans les établissements de santé publics supportent des frais moins élevés que celles qui recourent au secteur privé. De plus, les prestataires privés ne sont pas accessibles ou inabordables pour les groupes économiquement et socialement défavorisés. L’existence d’un mélange de prestataires et d’un système de soins de santé fragmenté crée une myriade de facteurs liés à l’offre qui exacerbent l’inégalité. Du côté de la demande, le comportement de recherche de soins est guidé par le niveau d’alphabétisation, le statut socio-économique et la sensibilisation à la santé, et il est encore aggravé par les contraintes géographiques et financières qui pèsent sur l’accès aux soins de santé.

Cette étude examine l’ampleur de l’inégalité horizontale dans l’état de santé et l’utilisation des services de soins de santé entre les classes économiques ; l’inégalité verticale dans la protection contre les risques financiers pour identifier l’impact des dépenses personnelles sur les ménages par statut économique ; et examine également le ciblage des subventions publiques pour savoir qui bénéficie des subventions publiques par statut économique, ce qui constitue un indicateur de la redistribution.

L’étude indique que le taux de morbidité autodéclarée est plus élevé dans les groupes de population plus aisés de la catégorie ETL basse, moyenne inférieure et moyenne supérieure. Néanmoins, dans les groupes d’États où l’ETL est élevé, les pauvres ont signalé des taux de morbidité élevés. Les besoins non satisfaits en matière de recherche de traitement étaient plus importants au sein de la population pauvre au niveau national ainsi que dans toutes les catégories d’États. 

Outre le fait que les dépenses de santé sont plus élevées dans le quintile économique le plus riche, les 20 % les plus pauvres ont dû faire face à une perte de revenu plus importante en raison des dépenses de soins de santé primaires, ce qui indique que la population la plus pauvre dépensait plus en proportion de son revenu dans tous les groupes d’États. Le CHE est concentré dans les 20 % les plus pauvres, comme le montrent les indices de concentration négatifs pour toutes les classifications des États. La perte de revenus due à l’utilisation des soins de santé, en particulier le coût élevé de l’hospitalisation, constitue un obstacle financier pour les groupes économiques pauvres, dont les conséquences sont souvent intergénérationnelles. 

Les hospitalisations dans les établissements de santé publique étaient plus nombreuses chez les pauvres. Les pauvres ont davantage bénéficié des services de santé publique, probablement parce qu’ils disposent de ressources économiques limitées pour se payer des soins dans un établissement de santé privé. En outre, les consultations médicales externes dans les établissements de santé publics ont également été réparties en faveur des pauvres dans toutes les catégories d’États et au niveau de toute l’Inde.

Les dépenses personnelles liées à l’hospitalisation étaient presque six fois plus élevées dans les établissements de santé privés que dans les établissements de santé publics, et ce pour toutes les classifications de l’ETL. la part moyenne de la perte de revenu mensuel due aux dépenses personnelles était plus élevée dans le groupe des États à faible niveau d’ETL (17,4 %). En revanche, il était plus faible dans le groupe des ETL moyens inférieurs (9,5 %).

Près de 12 % des patients ont déclaré avoir été confrontés à des difficultés financières pour obtenir des soins hospitaliers, les dépenses correspondantes ayant été financées par des emprunts et la vente de biens ménagers/bijoux, et les difficultés financières étaient presque deux fois plus importantes chez les patients ayant suivi le traitement dans un hôpital privé. La classe économique la plus pauvre a enregistré une CHE plus élevée avec une distribution en faveur des pauvres au niveau de l’ensemble de l’Inde ainsi que dans toutes les catégories d’États.

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