Depuis le début des années 2000, le Ghana a fait preuve d’un engagement politique, législatif et fiscal important en faveur des réformes du système de santé visant à améliorer l’accès à des soins de santé de qualité et à progresser vers la couverture sanitaire universelle (CSU).
Ces efforts, bien qu’ayant un impact, posent encore des défis en matière de financement de la santé et de prestation de services.
Il est essentiel de relever ces défis pour atteindre les objectifs liés à la santé tels que la CSU et pour améliorer le bien-être général de la société.
Structure de financement des soins de santé
Les dépenses de santé actuelles du Ghana sont inférieures à celles des pays comparables d’Afrique subsaharienne et des pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure.
Cependant, une part importante des dépenses de santé (50,7 %) proviennent de sources publiques, ce qui a eu un impact positif sur les performances du système de santé.
La protection financière est relativement forte, avec seulement 2% de la population consacrant plus de 10 % des revenus de leur ménage à la santé.
Toutefois, les dépenses directes restent stables et s’élèvent à 27.25% des dépenses de santé actuelles (CHE) en 2021.
Réformes pour une couverture universelle des soins de santé
Régime national d’assurance maladie
Établi en 2004, le régime national d’assurance maladie (NHIS) est la réforme la plus importante du financement de la santé au Ghana au cours des deux dernières décennies.
Il vise à éliminer les frais d’utilisation sur le lieu des soins et à améliorer l’accès aux services de santé de base.
Financé principalement par des taxes affectées et des frais d’inscription minimes, le NHIS exempte les personnes de plus de 65 ans et les enfants de moins de 18 ans de tout frais d’inscription.
Malgré ces efforts, des défis persistent. Le Rapport annuel 2018 de l’autorité du NHIS indique que cette année-là, le NHIS ne couvrait que 36 % de la population, le secteur informel représentant moins de 32 % des membres.
Depuis 2011, le NHIS est confronté à des problèmes de viabilité, les dépenses dépassant les revenus et les dépenses d’assurance maladie restant élevées, à hauteur de 1,5 milliard d’euros. 27.25% du CHE à partir de 2021.
Autres réformes des systèmes de santé : Feuille de route 2020-2030 du Ghana pour la santé publique universelle
Dans sa feuille de route 2020-2030 pour la santé publique universelleDans le cadre de la réforme du secteur de la santé, le gouvernement s’est engagé à atteindre une couverture d’au moins 80 % des services de santé essentiels et a lancé un vaste programme de réforme du secteur de la santé.
Vous trouverez ci-dessous les principales réformes proposées.
- Ensemble de services de santé essentiels : Comme première étape de la mise en œuvre de la feuille de route de la santé publique universelle, le ministère de la santé du Ghana a élaboré un ensemble de services de santé essentiels (Essential Health Services Package – EHSP). paquet de services de santé essentiels (EHSP)qui comprend un ensemble d’interventions et de services rentables que le gouvernement entend intensifier et les rendre accessibles à l’ensemble de la population d’ici à 2030.
Le coût de la PSSE est en cours d’évaluation et les sources de financement sont en cours d’identification dans le cadre du déploiement des réseaux de pratique (NOP). - Réseaux de pratique : L’une des principales réformes est l’adoption du modèle des réseaux de soins primaires, qui reconfigure les établissements de soins primaires en réseaux de prestataires afin d’améliorer l’accès aux services de soins primaires essentiels.
Les réseaux desservent une population définie et améliorent les références horizontales et verticales.
Les enseignements tirés d’un projet pilote mené en 2019 ont été intégrés dans la conception et la mise en œuvre à l’échelle nationale. - Réglementation des établissements de santé : Les réformes des systèmes de réglementation et de données sanitaires visent à rationaliser l’accréditation des établissements de soins primaires entre l’Autorité nationale d’assurance maladie et l’Autorité de réglementation des établissements de santé.
Ces réformes visent à consolider les normes et les procédures d’accréditation, en reconnaissant les NOP comme une seule unité opérationnelle pour la prestation et le financement des services.