Le Cameroun jette les bases d'une couverture sanitaire universelle
Le gouvernement du Cameroun s’est engagé à doter le pays d’un système de couverture sanitaire universelle (CSU). Le Cameroun vise à fournir des soins et des services de santé de qualité et à promouvoir l’équité dans la distribution des services et la protection contre les difficultés financières qui en découlent. Cet engagement bénéficie d’un haut niveau de volonté politique sous l’égide du chef de l’État, qui a mis en place un groupe technique national multisectoriel chargé de coordonner les travaux relatifs à ces objectifs.
Création d'un cadre politique et juridique pour la santé publique universelle au Cameroun
Le pays dispose d’une stratégie nationale définissant la trajectoire de la santé publique au Cameroun. Quatre principes guident sa mise en œuvre : (1) l’universalité, (2) l’adhésion obligatoire, (3) la solidarité nationale et (4) la responsabilité globale de l’État. Pour faire avancer la mise en œuvre, les principaux défis que le pays doit encore relever ont été validés : renforcement de l’offre de services de santé, organisation de la demande de services de santé, questions de gouvernance et financement du système de santé..
Le cadre juridique est achevé et attend d’être adopté par le Parlement. Ce dispositif juridique précisera les modalités de collecte et de gestion des contributions des ménages avec la création d’un fonds pour l’achat de services de santé.
Phase 1 de l'introduction de la CMU
Le CHU sera lancé au Cameroun dans une première phase, avant que toutes les étapes juridiques ne soient franchies. Cela permettra de prendre des mesures opérationnelles qui pourraient et devraient être mises en œuvre même en l’absence d’action parlementaire. Ainsi, compte tenu des priorités du pays en matière de santé publique, la phase 1 de la mise en œuvre du système de santé publique du Cameroun devait débuter en mars 2023 avec un panier de soins limité et des financements acquis auprès de l’Etat et des partenaires. Ce dispositif a été considéré comme un essai de phase 1 du système de santé publique.
Un mécanisme de bons de santé est le principal moteur de l’essai de phase 1. Cet essai devait permettre l’intégration progressive d’autres mécanismes de financement de la santé existant dans le pays, afin de garantir la mise en commun des ressources et l’achat stratégique de services.