Cette étude explore l’interaction entre les aspects politiques et économiques des réformes du financement de la santé au Zimbabwe depuis son indépendance en 1980. La réforme du financement de la santé implique souvent des interactions complexes entre de nombreuses parties prenantes dont les positions, le pouvoir et l’influence varient, au sein du secteur de la santé et au-delà. Cela a des implications sur la question de savoir si la réforme met en œuvre le mandat de la couverture sanitaire universelle (CSU), qui consiste à garantir l’équité, la qualité et la protection contre les risques financiers.
L’étude fait état des éléments suivants ;
Les priorités de la réforme des années 1980 ont été influencées par les idéologies socialistes et la volonté de s’attaquer aux inégalités de santé omniprésentes héritées du système racial colonial.
Les progrès en matière d’équité réalisés dans les années 1980 ont été gravement perturbés à partir des années 1990, en partie à cause des idéologies néolibérales qui ont orienté les intérêts vers des réformes axées sur le marché.
La période des années 2000 se caractérise par une influence croissante des donateurs sur le financement de la santé et par un effondrement socio-économique cumulatif qui s’est traduit par une baisse brutale et prolongée des dépenses de santé et par une aggravation des inégalités en matière de santé.
Ces résultats montrent en effet que l’économie politique influence fortement le processus de réforme du financement de la santé au Zimbabwe, ce qui favorise certaines modalités de financement par rapport à d’autres, avec de profondes implications sur les performances du système de santé et sur la réalisation de l’objectif de la santé publique universelle, qui est de garantir la protection contre les risques financiers et l’équité dans les soins. Il est donc important que les parties prenantes impliquées dans la santé universelle prennent explicitement en compte les aspects politiques des réformes du financement de la santé afin de mettre en œuvre la faisabilité des réformes souhaitées.
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