La deuxième réunion du groupe de contact sur le financement de la santé s’est tenue le 5 septembre 2013 et a bénéficié d’une bonne participation. La représentante de la Banque mondiale était présente pour la première fois et le conseiller du National Social Health Protection Fund, l’assurance maladie sociale cambodgienne pour les employés du secteur privé formel, a rejoint les rangs. Medicam, l’association faîtière des ONG locales et internationales opérant dans le secteur de la santé, a également été invitée.
Dans le contexte dynamique du Cambodge, de nombreuses questions ont été débattues, bien que la politique de financement de la santé n’ait pas été directement abordée en raison de l’impasse politique qui a suivi les élections nationales de juillet. Néanmoins, au cours de ces élections, l’opposition a réalisé des gains importants, ce qui semble favoriser une évolution vers la couverture universelle des soins de santé. Cela s’explique par le fait que la question était à l’ordre du jour de l’opposition, du moins pour les anciens, et qu’en réponse, le parti au pouvoir semble la prendre en compte. Ainsi, les coûts ont été estimés pour l’exemption des groupes de population tels que les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées (≥60 ans) des frais d’utilisation. Un examen plus approfondi de l’enquête démographique et de santé de 2010 a révélé des dépenses à la charge du patient extrêmement élevées pour ce dernier groupe de population, ce qui justifie également un examen plus approfondi des raisons sous-jacentes encore inconnues.
Le premier sujet concernait la création d’un sous-groupe de travail technique sur le financement de la santé. Cet organe, présidé par le ministère de la santé, fait rapport au groupe de travail technique pour la santé, qui est le principal forum de dialogue et de consultation entre le gouvernement et les partenaires de développement dans le secteur de la santé. La principale responsabilité du groupe de travail technique est de coordonner les réponses de toutes les parties prenantes aux problèmes de santé du pays. À ce jour, il existe neuf groupes de travail sous-techniques (par exemple, sécurité du sang, santé maternelle et infantile, santé mentale), chacun fonctionnant avec un degré d’efficacité variable, mais aucun n’a encore été créé pour le financement de la santé. Tous les participants ont reconnu la nécessité d’un tel groupe de travail sur le financement de la santé, ont largement approuvé le projet de mandat et ont discuté des moyens de faire avancer l’initiative.
Le point suivant concernait une demande du ministère de la santé pour l’organisation d’une conférence nationale de haut niveau sur la couverture sanitaire universelle, avec le soutien des partenaires de développement. L’objectif de cette conférence est d’obtenir un soutien politique au plus haut niveau possible en faveur de la couverture universelle et de faire avancer le projet de politique de financement de la santé.
Cette présentation a été suivie d’un exposé sur l’approche suggérée pour une initiative financée par P4H ; une analyse fonctionnelle pour le développement du Fonds national de protection sociale de la santé. Ce fonds doit constituer l’assurance maladie sociale de la population du secteur informel. Sa création a été évoquée depuis 2007, sans grande considération, jusqu’à la formulation récente de la politique de financement de la santé. Les tâches initiales de ce fonds consisteront à reprendre les fonctions de l’agent de mise en œuvre du fonds d’équité en matière de santé qui supervise les activités des ONG chargées de gérer les fonds d’équité en matière de santé au niveau des hôpitaux de district et de province. Par la suite, il permettra de coordonner d’autres interventions financières destinées au secteur informel, telles que l’assurance volontaire et les bons, avant de devenir un régime d’assurance maladie sociale.
La réunion a été clôturée par un clip abordant la question de la gestion des performances et des vœux pour la prochaine réunion http://www.youtube.com/watch?v=u6XAPnuFjJc ).
