Plus de 1 500 personnes ont reçu leurs cartes et attestations provisoires d’immatriculation au régime d’assurance maladie universelle. Douze structures ont été affiliées et 199 112 ont été pré-immatriculées. C’est ce qu’a annoncé le ministre en charge de la protection sociale lors d’une conférence le 29 octobre 2024, à Ouagadougou.
Afin d’éclairer la lanterne des Burkinabè sur l’état de mise en œuvre du RAMU et les taux de cotisations prévus, les ministres en charge de la protection sociale, Bassolma Bazié et de la santé, Dr Robert Kargougou, ont animé un point de presse, ce mardi 29 octobre au siège de la Caisse nationale d’assurance maladie universelle (CNAMU). Selon le ministre Bassolma Bazié, six décrets prioritaires et deux arrêtés d’applications de ces décrets ont été adoptés, à ce jour. Il a indiqué que les assurés doivent payer un ticket modérateur de 30% afin de bénéficier des prestations du RAMU.
«Les assurés doivent payer un ticket modérateur de 30% afin de bénéficier des prestations du RAMU. Les prestations éligibles sont : les actes de médecine générale et de spécialités médicales et chirurgicales, les actes infirmiers, les actes et les soins liés à l’hospitalisation et aux interventions chirurgicales, les examens de biologie médicale ».
S’agissant des cotisations, le ministre explique qu’il a été établi une catégorisation des assujettis que sont : les travailleurs du secteur public et les travailleurs salariés régis par le code du travail, les travailleurs indépendants du secteur formel et de ceux de l’économie informelle, les bénéficiaires des pensions ou rentes et les personnes indigentes.
«Les cotisations prévues au titre du régime d’assurance maladie universelle sont les suivantes : pour les agents publics de l’Etat ainsi que les travailleurs salariés et assimilés, le taux de cotisation mensuelle due est fixé à cinq pour cent (5%) des rémunérations brutes, réparties à raison de deux virgule cinq pour cent (2,5%) à la charge de l’employeur (public ou privé) et de deux virgule cinq pour cent (2,5%) à la charge de l’agent (public ou privé)», a-t-il précisé.
Une cotisation de trois mois avant de bénéficier des prestations
Soumaila Gamsoré, directeur général de la CNAMU, a indiqué que le délai de stage, c’est-à-dire le délai légal entre le début du paiement des cotisations et le début du bénéfice des prestations par l’assuré, sera de trois mois, contre six mois dans certains pays.
Selon toujours le directeur général de la CNAMU, des appareils seront installés au niveau des hôpitaux pour identifier les patients à leur arrivée et vérifier la validité de leurs cotisations. « Nous avons également une équipe de contrôle médical qui va vérifier les différentes ordonnances à leur niveau », a indiqué Soumaila Gamsoré. Il a confié que sa structure collabore avec les informaticiens du ministère de la Santé sur le processus de digitalisation de certaines prestations.
Dr Robert Kargougou, ministre en charge de la santé, a indiqué que le panier des soins de la CNAMU au Burkina est un panier très volontariste et ouvert, contrairement à d’autres pays où le régime d’assurance maladie universelle couvre seulement quelques prestations.
Pour sa part, le ministre en charge de la protection sociale a indiqué que le RAMU ambitionne de couvrir l’ensemble de la population de façon progressive. Pour ce faire, une feuille de route a été élaborée avec actions de vulgarisation des textes du RAMU à travers des sessions d’information et de sensibilisation des assujettis, la formation des agents de santé sur les outils de gestion ; la mise en place de dispositifs d’affiliation et d’immatriculation, la mise en place de dispositif de collecte des cotisations et la poursuite de l’adoption de 9 autres textes d’applications sur les 17 prévus, la poursuite des concertations avec l’ensemble des acteurs, et la poursuite de la digitalisation des actes et des procédures. De plus, il a annoncé que le Président du Faso a instruit d’inscrire 30 milliards de francs CFA pour le RAMU en 2025.