Les tarifs facturés à l’Assurance maladie par les établissements de santé connaîtront une hausse, de +4,3% pour les hôpitaux publics et les établissements privés à but non lucratif et de +0,3% pour les établissements du secteur privé lucratif. La directrice générale de l’offre de soins (DGOS), Marie Daudé, a déclaré devant l’Association des journalistes de l’information sociales (Ajis) que :
“La campagne 2024 est la première campagne post-crise, normalisée, qui marque la fin du quoi qu’il en coûte”.
Ces augmentations s’inscrivent dans le cadre d’une hausse de +3,2% de “l’Ondam établissements de santé” prévue dans la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2024 et conduiront à une augmentation des ressources des établissements de 3,2 Md€. La mesure intègre également le financement de près de 1 Md€ de mesures de revalorisations salariales et d’attractivité pour les professionnels des hôpitaux.
Ces mesures interviennent dans un contexte où les hôpitaux publics ont retrouvé leur niveau d’activité d’avant crise sanitaire, bien que leur situation financière reste préoccupante, avec un déficit cumulé en hausse de 50% à plus de 1,5 Md€. Les hôpitaux se disent confrontés à une flambée de leurs charges, notamment en raison de l’inflation et des revalorisations salariales. Le secteur privé, quant à lui, critique la quasi-stabilité des financements de la Sécurité sociale à l’acte, arguant que cela ne reflète pas la réalité des coûts et pourrait conduire à des déficits pour la moitié des établissements du privé cette année.