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Entretien avec Bayarsaikhan Dorjsuren du bureau de coordination de P4H - P4H Network

Entretien avec Bayarsaikhan Dorjsuren du bureau de coordination de P4H

Bayarsaikhan Dorjsuren (BD), Conseiller principal en systèmes de santé, Bureau de coordination P4H, Organisation mondiale de la Santé, a été interviewé par Ainur Aiypkhanova (AA), animateur de la communauté P4H pour l’Europe de l’Est et l’Asie centrale. Bayar a été un défenseur actif et a contribué à l’expansion du réseau P4H.

AA : Le réseau P4H est en pleine croissance et s’est développé rapidement ces dernières années. Selon vous, quel a été le principal facteur de cette croissance et de ce succès ?

BD : Pour les partenariats, il est essentiel que les buts et les objectifs soient clairs et faciles à expliquer, à comprendre et à démontrer pour les dialogues et les actions de collaboration. À cet égard, le réseau P4H a clairement défini sa mission et la vision, le rôle et les objectifs qui s’y rapportent. Les partenaires et les membres comprennent également les avantages et la valeur des partenariats entre les secteurs de la santé, du financement, des affaires sociales et autres. P4H soutient et facilite les collaborations alignées sur les priorités nationales et fondées sur des données probantes. Il s’agit là de caractéristiques tout à fait uniques de P4H.

AA : Vous avez parlé de caractéristiques uniques. Pouvez-vous nous en dire plus à ce sujet ?

BD : De nombreuses caractéristiques uniques et spécifiques ont permis la croissance du réseau P4H depuis 2007. Tout d’abord, je dirais l’engagement et le soutien continus des membres fondateurs et financeurs tels que l’Organisation mondiale de la santé, l’Organisation internationale du travail, le Groupe de la Banque mondiale et les partenaires gouvernementaux tels que l’Allemagne, la France et la Suisse. Ils voient la valeur de P4H en tant qu’espace de collaboration intersectorielle et interdisciplinaire dont la protection sociale de la santé (PSM) et le financement de la santé (FSS) ont besoin. Ils comprennent et soutiennent également l’évolution rapide de l’environnement et le passage d’une collaboration verticale à une collaboration horizontale. D’autre part, il existe un besoin croissant d’échange de connaissances entre les pays et les régions, qui peut être utilisé pour partager leurs perspectives uniques et aider à éduquer sur les meilleures pratiques grâce à l’expérience d’autres pays et régions. L’échange international de connaissances a été l’une des raisons de l’expansion de P4H en Asie du Sud et en Asie centrale. Enfin, je voudrais souligner que le format de travail de P4H est très flexible et adapté aux besoins des pays, et que la diversité des connaissances de son personnel crée une expertise mixte au sein des équipes travaillant aux niveaux mondial, régional et national.

AA : Compte tenu de la nature collaborative du travail soutenu par le réseau P4H, quels sont les exemples de développements ou d’efforts de collaboration récents ou à venir que vous trouvez passionnants ?
BD : Des collaborations ont été lancées et mises en œuvre grâce au caractère unique du réseau P4H. Par exemple, le programme Leadership for UHC a été développé, soutenu et mis en œuvre dans de nombreux pays d’Afrique et d’Asie grâce à l’engagement et à la collaboration des membres de P4H. Les pays apprécient grandement ce programme car il les aide à travailler en équipes multisectorielles et multidisciplinaires et à identifier et traiter les aspects non techniques du PSM et du FH pour la couverture sanitaire universelle. Je voudrais également noter que le réseau P4H a lancé un nouveau chantier de collaboration pour explorer et appliquer le concept d’économie politique dans la collaboration partenariale, qui a été piloté au Cambodge et au Cameroun. Je m’attends à ce que ce travail élargisse et encourage la productivité, car toute réforme dans n’importe quel pays implique des dialogues politiques fondés sur la politique et des actions coordonnées. Le blog“Outil d’économie politique de P4H : Une approche pour un partenariat renforcé“, publié le mois dernier, a présenté ce travail à la communauté P4H. Un autre exemple qui me vient à l’esprit est la collaboration récemment lancée avec Rare Diseases International, qui vise à étudier et à comprendre la portée et les opportunités de soutenir les personnes atteintes de maladies rares coûteuses par le biais du PSM et des systèmes de santé.
AA : Je vous remercie. Oui, ce sont de bons exemples. Maintenant, comment voyez-vous l’avenir du réseau P4H ?
BD : Le succès futur du réseau P4H dépendra en grande partie de la manière dont il s’adaptera aux besoins de ses membres dans un environnement de travail en constante évolution. En d’autres termes, il est nécessaire de prévoir ce qui va se passer et de réfléchir à la meilleure façon pour P4H de se positionner pour répondre efficacement au besoin de partenariats. Il existe déjà des réflexions et des actions tournées vers l’avenir. Par exemple, P4H a lancé des discussions sur l’utilisation des ressources matérielles non renouvelables dans le contexte du financement et du renforcement des systèmes de santé. Il a commencé à aborder l’économie politique des partenariats, ce qui est nouveau pour les espaces de collaboration tels que P4H. L’avenir, c’est un partenariat égalitaire avec un rôle d’appropriation croissant des pays dans la prise de décision sur le partenariat. De nombreux pays ont déjà rejoint P4H, et je pense que cette tendance se poursuivra. P4H a également intégré le monde universitaire dans son partenariat et espère travailler plus étroitement avec les organisations de la société civile et le secteur privé. Nous constatons également que les capacités intellectuelles et professionnelles nationales se renforcent rapidement. L’utilisation croissante des technologies de l’information et des plateformes de médias sociaux jouera également un rôle important dans l’avenir de la mise en réseau.
AA : Puis-je vous demander quels sont vos projets après la retraite ?
BD : Merci pour cette question. En effet, un nouveau chapitre de ma vie s’ouvre à partir de maintenant. Je vais retourner dans mon pays d’origine, la Mongolie. Cependant, mon intérêt professionnel pour les systèmes de santé, le financement des systèmes de santé, le PSM et l’assurance maladie sociale restera intact. Les gens prennent leur retraite lorsqu’ils atteignent l’âge de la retraite, mais le savoir ne prend jamais sa retraite. J’espère qu’il en sera de même pour moi. Je voudrais profiter de cette occasion pour remercier sincèrement mes collègues et amis de P4H pour leur soutien et leur travail d’équipe, que j’ai beaucoup apprécié au cours des sept dernières années. Je vous souhaite le meilleur. Je vous remercie de m’avoir accordé un bref entretien pour le bulletin d’information sur la gouvernance de P4H.